lundi 30 novembre 2009

Lettre de Shanghaï à Paris - 1900

Trouvée sur Soluphil....






... une lettre de Shanghaï, Chine pour Paris, France, datant du 15 septembre 1900.







L'enveloppe est composée d'un timbre de 25 cts République Française au type Sage surchargé Chine, et de deux timbres d'1/2 cent, de trois timbres de 1 cts, d'un timbre de 2 cents, d'un timbre de 4 cents, tous chinois et marqués en chinois et en anglais Chinese Imperial Post.

dimanche 29 novembre 2009

Colis postal de Paris pour Paris

Le transport des colis postaux à l'intérieur de Paris a été assuré par trois services concessionnaires qui se sont succédés.

- La Compagnie Générale des Trsnports Parisiens par le Matériel des Omnibus, créée le 17 octobre 1878

- La Compagnie des Messagers Nationaux. Son premier timbre fut émis en 1886.

- Le Service des Colis postaux de Paris pour Paris, créé le 1er septembre 1890.




Les timbres se divisaient en trois parties :
- à gauche : le talon, devait être remis au destinataire
- au milieu : le récépissé, devait être conservé par l'expéditeur
- à droite, le timbre, il matérialisait l'affranchissement et d'éventuels frais annexes




Voici quelques timbres :


1891 :





1920 :






1924 :






1926 :






1935-36 :








Et ci-dessous, nous pouvons voir une lettre datée du 16 août 1939, avec un timbre d'expédition de colis postal apposé dessus. Une solution pharmaceutique est expédiée avec la lettre, et le timbre est donc collé sur la lettre.









Scans tirés de Delcampe




Source : Maury 2009

C.I.H.S.

À la fin de la Première Guerre mondiale, les communautés polonaise et allemande de Haute-Silésie, région située en Allemagne du fait de l'inexistence de la Pologne pendant plus d'un siècle, entrèrent en conflit sur la question de leur futur statut.

Le 15 août 1919 a eu lieu la première insurrection des Polonais contre l'autorité allemande de Haute-Silésie. L'Armée nationale de la République de Weimar réprime brutalement l'agitation.



En février 1920, une commission interalliée (appelée Commission Interalliée de Haute-Silésie), constituée par les puissances alliées, arrive sur les lieux. Elle s’efforça de rétablir l’ordre. Et, entre autres, elle organisa un plébiscite le 20 mars 1921 pour choisir à quel pays allait être rattachée la Haute-Silésie.


Pour l'histoire, le résultat fut un choix pour le rattachement à l'Allemagne et, deux insurrections plus tard, la Haute-Silésie fut rattachée à la Pologne.



Certains timbres allemands qui étaient utilisés pour le courrier officiel de cette commission ont reçu une surcharge C.I.H.S. (qui signifie donc Commission Interalliée de Haute-Silésie).




Les surcharges étaient en bleu...







et en rouge....



samedi 28 novembre 2009

Helvétie assise dentelée

Le 6 février 1862 une nouvelle réforme tarifaire devait avoir lieu en Suisse, il fut alors convenu de changer les timbres. Auparavant, de 1854 à 1862, le timbre représentait une Helvétie assise, non dentelée, avec une monnaie en Rappen.

Une nouvelle variété d'Helvétie assise vit alors le jour en 1862 dont la monnaie était en centimes et en francs.

Le graveur de cette série de timbres est le graveur des monnaies Riess à Munich. Les travaux d'impression ont été faits par l'Imprimerie fédérale des monnaies à Berne. Le procédé typographie-relief a été utilisé.


Pour la première fois, une dentelure et l'introduction d'une marque de contrôle dans le papier (une croix dans un ovale) furent utilisés sur un timbre suisse, ceci pour essayer de lutter contre la falsification de timbres.



Le timbre de 1 franc était utilisé pour les envois outre-mer.








Ci-dessous une lettre postée le 19 juin 1867 à Bâle, en Suisse, affranchie avec trois timbres Helvétie assise, deux timbres rouges à 10 centimes, un timbre vert à 40 centimes, pour Milan, en Italie.
Le port est payé jusqu'à destination. Le cachet d'oblitération de Bâle est ornée de la croix fédérale.








Ci-dessous, une lettre affranchie de deux timbres Helvétie assise, un timbre gris de 2 centimes et un timbre noir de 3 centimes.


La lettre a été postée le 26 janvier 1874 à Porrentruy pour Boncourt.
Le cachet d'oblitération de Porrentruy est également orné de la croix fédérale.









Pour aller plus loin : Timbres Suisses

Lettre de Constantinople à Paris en 1873

Trouvée sur Torsten Hornung...



... une lettre postée à Constantinople en 1873.



Constantinople était le nom de la ville actuelle d'Istanbul jusqu'en 1930, et se trouvait jusqu'en 1922 dans l'Empire ottoman.

L'Empire ottoman avait cédé à différentes puissances européennes le droit d'ouvrir des bureaux de poste pour acheminer le courrier. L'Empire allemand avait donc ouvert un bureau à Constantinople, tout comme les Autrichiens, les Anglais, les Français, les Hongrois, les Italiens, les Roumains et les Russes.





La lettre ci-dessous a été postée à Constantinople le 19 novembre 1873 entre 14h et 15h, à destination de Paris, en France. L'expéditeur l'a affranchie avec deux timbres allemands pour un total de 4groschen 1/2 en précisant bien que la lettre devait transiter par les postes allemandes. Le port était payé jusqu'à destination.






La lettre est arrivée le 28 novembre 1873 à la frontière franco-allemande, à Avricourt (Meurthe-et-Moselle).

dimanche 22 novembre 2009

Premier Timbre - New York

Les timbres-poste ont été introduits aux Etats-Unis non par le gouvernement fédéral mais par un transporteur privé, Alexander M. Greig, de New York City (NY). Greig a établi une Poste d'envois de ville (City Despatch Post) le 1er février 1842 qui couvrait New York City jusqu'au nord de la 23è rue. Il a émis des timbres qui représentaient George Washington et qui étaient imprimés sur des plaques gravées.








Quelques mois après avoir fondé cette poste, Greig l'a revendue au gouvernement américain et la poste est devenue la Poste d'envois de ville des Etats-Unis (United States City Despatch Post). Le gouvernement a commencé à faire fonctionner cette poste locale le 16 août 1842 grâce à un acte du Congrès qui datait de quelques années auparavant et qui autorisait la délivrance locale de courrier.


Ensuite, un nouvel acte du Congrès du 3 mars 1845, effectif le 1er juillet 1845, a établi des tarifs postaux uniformes sur tout le territoire des Etats-Unis. Et le Congrès a autorisé l'utilisation générale des timbres seulement en 1847.





Ci-dessous, une lettre datant du 24 février 1842, à 13h. Sur le cachet d'oblitération est écrit en toutes lettres City Despatch Post.









Ci-dessous, une lettre datant du 30 mai 1843 de New York City, NY, à Philadelphie, PA.


Cette lettre a été prépayée, comme le montre l'emploi du tampon Paid. Le tarif était de 3 cents pour le City Despatch, et 12 cents et demi pour la délivrance de la lettre à Philadelphie.










Aux Etats-Unis, le premier timbre utilisé était donc le timbre City Despatch de Greig à partir du 1er février 1842 suivis des timbres provisionnels du Postmaster à partir du 14 juillet 1845 puis de l'émission générale des timbres-postes autorisés par le Congrès à partir du 1er juillet 1847.







Scans tirés de Robert A. Siegel Auction

Premier Timbre de Suisse

Le canton de Zürich, en Suisse, fut le premier du pays à faire usage de timbres-postes.

En août 1842, le département des Postes fit au Conseil d'Etat un rapport sur les moyens à employer pour simplifier l'organisation et, se basant sur les expériences positives de l'administration des postes du Royaume-Uni avec le système du paiement préalable du port, il proposa de charger le département des Finances de faire fabriquer des timbres-poste.

Le Conseil d'Etat décida, dans sa séance du 21 janvier 1843, d'introduire ce système sur son territoire.





Le rapport de 1842 préconisait que les taxes devaient être réduites à deux pour l'intérieur du canton :



- 4 Rappen pour les lettres circulant dans la circonscription d'un même bureau (rayon local)








- 6 Rappen pour les lettres à destination des localités du canton faisant partie d'un autre bureau (rayon cantonal).








Ce rapport fut entièrement approuvé et, le 1er mars 1843, les valeurs de 4 et 6 Rappen sont vendues.





Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site Timbres Suisses.

jeudi 19 novembre 2009

Les timbres de la Libération : Montreuil-Bellay

Alain Camelin , l'auteur de nombreux posts sur les timbres de la Libération sur ce blog (les quinze timbres officiels, les surcharges locales sur timbres français, les surcharges locales sur timbres allemands, et les timbres de la ville de Médis), nous parle maintenant des timbres de la Libération de Montreuil-Bellay.



Il y a cinq ans, j'ai découvert presque par hasard un timbre avec une surcharge RF sur la face et une signature au dos. Renseignement pris, ce timbre était un timbre surchargé de la Libération émis à Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire (49).







Le virus des timbres de la Libération venait de me contaminer !!!


Mais pourquoi cette surcharge ? Et qui en était le signataire ?


J’ai appris assez vite qu’une série de timbres assez importante avait été surchargée officiellement et signée par Mme AMY veuve de Gaston AMY ancien maire de Montreuil Bellay présenté comme le chef local d’un réseau de Résistance.

Du fait de ces informations fragmentaires, ma curiosité n’a fait qu’augmenter et au travers de ma bibliothèque personnelle j’ai pu me faire une idée, mais encore assez vague, de l’histoire.

Par recoupement dans les ouvrages du colonel Rémy, dans les mystères de la Résistance, les ouvrages sur Pierre Brossolette, sur jean Moulin et autres, une certitude la région de Saumur était une plaque tournante en ce qui concernait les parachutages d’armes et surtout possédait de très bons terrains d’atterrissages pour les Lysanders débarquant ou récupérant les agents en missions.



Commémoratif des opérations aériennes. Surcharges différentes.



Mais toujours le chaînon manquant !


Et j'ai découvert l'ouvrage de Jacques Sigot, La Résistance sacrifiée, concernant une réseau Buckmaster (officier anglais) en Anjou auquel participaient les réseaux de, entre autres, Saumur et Montreuil-Bellay. Le réseaux Buckmaster dirigé par le colonel Maurice Buckmaster, ancien de Ford SA France, relève de la section française du Special Operation Exécutive (SOEF), créé officiellement le 22 juillet 1940 par la volonté de Winston Churchill.


A noter que le Général de Gaulle n'était pas très chaud à l'idée qu'une partie de la Résistance soit sous les coupe des Anglais.







Contrairement à ce que j'avais lu ou appris par ailleurs, Gaston Amy n'était pas le chef du réseau. Propriétaire d'une laiterie, c'est le sous-directeur du camp d'incarcération des nomades, camp auquel il fournissait du fromage, qui lui avait proposé de participer aux actions du réseau.






Gaston Amy n'était pas très chaud pour entrer dans l'action, en partie à cause de son âge (63 ans) et de son état physique (ulcère à l'estomac) qui l'avait obligé de démissionner de la mairie dont il était toujours conseiller. Son rôle s'est "borné" à fournir de l'essence, ô combien précieuse, peu contrôlée par les Allemands du fait de sa profession. Cela n'enlève rien à ses mérites car arrêté comme ses camarades dans la nuit du 8 au 9 octobre 1943, torturé puis déporté, il est officiellement mort à Buchenwald le 11 mars 1944. Ce réseau semble avoir été sacrifié par les Anglais (c’est une hypothèse) pour induire en erreur les Allemands sur le lieu d’un futur débarquement, les fuites et trahisons venant de la tête du réseau (le chef du réseau avait été prévenu des arrestations imminentes par un officier allemand).






Par ailleurs l'un de mes correspondants m'a transmis un paragraphe d'un livre maintenant introuvable, de Richard Lion concernant les timbres de la Libération dont un paragraphe est consacré à Montreuil-Bellay et dont la version diffère sensiblement de l'ouvrage de Jacques Sigot sans toutefois la contredire formellement. Par contre, l’ouvrage de Richard Lion insiste sur le fait que, dès l’annonce des émissions de timbres surchargés, un afflux de demande de timbres et de souvenirs de la part des philatéliste à vite summergé la poste de Montreuil Bellay.






Voilà un très bref résumé des faits.


A suivre …...








Alain a refondu son site, vous pouvez aller le visiter ici. Il y parle des timbres de la Libération évidemment mais également des timbres français de la Seconde Guerre Mondiale.

mercredi 18 novembre 2009

Les timbres Téléphone

A la différence des bulletins de communication qui correspondaient à des communications prépayées, les timbres téléphone taxaient les appareils téléphoniques.

Le 16 novembre 1949, une loi des PTT a instauré le recouvrement d'une taxe d'usage pour les appareils multiples. Le timbre était apposé à l'intérieur des postes téléphoniques supplémentaires.


En 1949, le timbre émis était de 150 F.


En 1960, il était de 1 NF 50.


En 1963, il était de 1 F 50.





Ils étaient tous du même modèle et de la même couleur, seule la valeur changeait.

Bureaux Régionaux de Frêt (B.R.F.)

Un bureau régional de frêt est un organisme parapublic créé en 1961 pour rapprocher la demande de transport présentée par les commissionnaires de transport d'avec l'offre de transport émanant des transporteurs routiers.


Les BRF avaient pour mission originelle de faciliter le retour en charge des véhicules vers leur région d'origine. Les commissionnaires de transport étaient pour cela tenus de remettre au moins 40% de leurs tonnages au BRF. Les offres d'affrètement étaient proposées par affichage. Seuls les lots d'au moins 3 tonnes expédiées à plus de 150 kms étaient passibles du BRF.



Des timbres spéciaux ont été émis pour couvrir les charges des BRF. Celui ci-dessous, est un 24f50 orange, et date de 1981-1987.







Les bureaux régionaux ont été fermés en mars 1990 à la suite de difficultés financières, et ont été remplacés par une bourse de frêt télé-informatique uniquement accessible par Minitel.








Sources : YT-SFPF, lien vers un site académique belge


Scan tiré d'ebay