Le virus des timbres de la Libération venait de me contaminer !!!
Mais pourquoi cette surcharge ? Et qui en était le signataire ?
J’ai appris assez vite qu’une série de timbres assez importante avait été surchargée officiellement et signée par Mme AMY veuve de Gaston AMY ancien maire de Montreuil Bellay présenté comme le chef local d’un réseau de Résistance.
Du fait de ces informations fragmentaires, ma curiosité n’a fait qu’augmenter et au travers de ma bibliothèque personnelle j’ai pu me faire une idée, mais encore assez vague, de l’histoire.
Par recoupement dans les ouvrages du colonel Rémy, dans les mystères de la Résistance, les ouvrages sur Pierre Brossolette, sur jean Moulin et autres, une certitude la région de Saumur était une plaque tournante en ce qui concernait les parachutages d’armes et surtout possédait de très bons terrains d’atterrissages pour les Lysanders débarquant ou récupérant les agents en missions.
Commémoratif des opérations aériennes. Surcharges différentes. Mais toujours le chaînon manquant !
Et j'ai découvert l'ouvrage de Jacques Sigot, La Résistance sacrifiée, concernant une réseau Buckmaster (officier anglais) en Anjou auquel participaient les réseaux de, entre autres, Saumur et Montreuil-Bellay. Le réseaux Buckmaster dirigé par le colonel Maurice Buckmaster, ancien de Ford SA France, relève de la section française du Special Operation Exécutive (SOEF), créé officiellement le 22 juillet 1940 par la volonté de Winston Churchill.
A noter que le Général de Gaulle n'était pas très chaud à l'idée qu'une partie de la Résistance soit sous les coupe des Anglais.
Contrairement à ce que j'avais lu ou appris par ailleurs, Gaston Amy n'était pas le chef du réseau. Propriétaire d'une laiterie, c'est le sous-directeur du camp d'incarcération des nomades, camp auquel il fournissait du fromage, qui lui avait proposé de participer aux actions du réseau.
Gaston Amy n'était pas très chaud pour entrer dans l'action, en partie à cause de son âge (63 ans) et de son état physique (ulcère à l'estomac) qui l'avait obligé de démissionner de la mairie dont il était toujours conseiller. Son rôle s'est "borné" à fournir de l'essence, ô combien précieuse, peu contrôlée par les Allemands du fait de sa profession. Cela n'enlève rien à ses mérites car arrêté comme ses camarades dans la nuit du 8 au 9 octobre 1943, torturé puis déporté, il est officiellement mort à Buchenwald le 11 mars 1944. Ce réseau semble avoir été sacrifié par les Anglais (c’est une hypothèse) pour induire en erreur les Allemands sur le lieu d’un futur débarquement, les fuites et trahisons venant de la tête du réseau (le chef du réseau avait été prévenu des arrestations imminentes par un officier allemand).
Par ailleurs l'un de mes correspondants m'a transmis un paragraphe d'un livre maintenant introuvable, de Richard Lion concernant les timbres de la Libération dont un paragraphe est consacré à Montreuil-Bellay et dont la version diffère sensiblement de l'ouvrage de Jacques Sigot sans toutefois la contredire formellement. Par contre, l’ouvrage de Richard Lion insiste sur le fait que, dès l’annonce des émissions de timbres surchargés, un afflux de demande de timbres et de souvenirs de la part des philatéliste à vite summergé la poste de Montreuil Bellay.
Voilà un très bref résumé des faits.
A suivre …...
Alain a refondu son site, vous pouvez aller
le visiter ici. Il y parle des timbres de la Libération évidemment mais également des timbres français de la Seconde Guerre Mondiale.