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vendredi 19 août 2011

Colis postal d'Alsace-Lorraine vers l'étranger


Il y a deux ans, nous avions vu ce qu'était un colis postal d'Alsace-Lorraine, avec comme exemple un bulletin de Metz à Seltz, donc un colis qui restait à l'intérieur des trois départements (Alsace, Moselle). Voici aujourd'hui un autre exemple, celui-ci à destination de l'étranger.



Le colis est parti le 10 août 1923 de Mulhouse, il est passé par Belfort le 21 (cachet Belfort Transit Postal), et est arrivé à Galata (un quartier de Constantinople -Istanbul aujourd'hui-) le 19 septembre. Le colis avait un poids de 7,20 kgs.








Ce formulaire vert a été émis par la Poste Française en 1922.

L'étiquette blanche, en haut au milieu, est de Mulhouse 2, bureau qui traitait les colis vers l'étranger. Le 925 est le numéro de dépôt du colis, 5665 est le numéro du carré de taxation, c'est-à-dire l'endroit où le colis a été taxé.

Sous la grande étiquette R, on peut deviner une étiquette rose Valeur Déclarée. L'étiquette R a été apposée par dessus pour signifier que c'est une forte valeur déclarée : 750F - valeur or 300F.

Sur ce bulletin est inscrit en haut Poste Française - Paquebot Français pour indiquer que le colis devait passer par une voie française. La douane a été passée à Marseille Joliette.







Le timbre fiscal matérialise la taxe fiscale, ici un timbre quittances de 20 cts est apposé. Les timbres postaux matérialisent le paiement à la Poste du service rendu (la livraison du colis), ici 9F35. En Alsace-Moselle, les colis postaux étaient traités par la Poste, contrairement à la France de l'intérieur où ce service était concédé à une entreprise privée.





Source : L. Bonnefoy, Bulletins d'expédition de colis postaux en Alsace et en Moselle du 15 décembre 1918 au 15 juin 1940.

dimanche 10 juillet 2011

Le papier Grande Consommation

Durant la première Guerre Mondiale, le papier était rare. Une circulaire du 8 décembre 1916 a été émise où l'administration postale a décidé qu'elle emploierait dorénavant un "papier moins résistant que celui que ses fournisseurs lui ont livré jusqu'ici" pour les timbres-poste de petite et moyenne valeur. Ces timbres devaient être vendus en priorité en raison de "la difficulté de conservation qui en résultera".


Le papier G.C. a été utilisé notamment pour les timbres aux type Semeuse et Merson et pour les timbres fiscaux. Sur les marges supérieure et inférieure des feuilles était inscrit GC en lettres majuscule pour indiquer que le papier utilisé était de grande consommation.



1c surchargé type Blanc



1 centime type Blanc



40 centimes type Merson


mercredi 13 avril 2011

Timbre-taxe - 1862

Ci-dessous, nous pouvons voir une lettre partie de Rouen (74) le 1er mars 1862 arrivée à destination à Déville-lès-Rouen le lendemain. L'expéditeur n'avait pas affranchi la lettre, la Poste l'a donc taxée à l'aide d'un timbre-taxe carré.







L'emploi des timbres-taxe fut rendu obligatoire à partir du 1er juin 1859.







Pour les lettres d'origine locale, la taxation représentait le complément nécessaire pour amener la lettre au bon tarif d'affranchissement. En 1863, un coefficient de 1,5 est appliqué aux lettres d'origine locale (pour une lettre à 10 cts, le timbre-taxe était à 15 cts).




Source : Maury 2009

samedi 10 avril 2010

B. C. M. (British Consular Mail)

Des timbres postaux ont été émis par le consulat britannique à Madagascar entre 1884 et 1886. Ces timbres n'avaient de gomme que sur un coin.

L'oblitération est du vice-consulat britannique à Antananarivo.





Différentes valeurs ont été émises, telles un timbre de 4 pence pour un paquet postal.









ou également ces timbres de 3 pence ...









et de 2 shillings ....



mercredi 17 février 2010

Lettre de 1810 de Emerich (Lippe)

Trouvée sur Philasearch....




... une lettre du 29 août 1810









En cette période pré-philatélique, le port était payé par le destinataire, et l'oblitération indiquait la ville de départ. Ici, Emerich, près de la grande ville de Clèves.


Emerich se trouve à la frontière germano-néerlandaise, du côté allemand.


Le 15 décembre 1805, la Prusse cède, entre autres villes, Clèves et ses alentours à la France. En 1811, ce territoire devient un département français : la Lippe (131), dont le chef-lieu était Münster, et qui contenait quatre arrondissements, Münster, Rees,, Neuhaus et Steinfurt. Il durera jusqu'en 1814, date à laquelle il est divisé entre les royaumes de Prusse et de Hanovre.


Emmerich am Rhein se trouve dorénavant dans le land de Rhénanie du Nord-Westphalie.

mardi 16 février 2010

Les Carnets

Un carnet de timbres est une des façons de conditionner des timbres pour les vendre. Un bloc de timbres est fixé sur une couverture de papier ou de carton, et le bloc est généralement composé de dix timbres, avec cinq timbres en longueur et deux timbres en hauteur.


En 1902, le principe d'émettre des timbres en carnets a été adopté par la poste française afin de suivre l'exemple d'autres pays. Des essais ont commencé en 1904, et le premier carnet est sorti en 1906.








Le carnet coûtait plus cher que la valeur additionnée de ses timbres. Dans la loi de finances du 17 avril 1906, le Parlement français autorise les postes à vendre des carnets pour 2 francs de valeur faciale plus 5 centimes pour les frais de confection. Ces premiers carnets ont donc été boudés par le public. Et le surplus est abandonné rapidement, dès le 1er mai 1910.

La publicité imprimée sur les couvertures et sur les bords de feuille du bloc ont permis de vendre les carnets au prix de la faciale, et a suscité la collection des carnets publicitaires.









De 1906 à 1929, l'impression des timbres se fait à plat, et les carnets sont agrafés. De 1929 à 1965, l'impression des timbres se fait en rotatif et les timbres sont collés.









Actuellement les carnets de timbres d'usage courant ont la faveur des postes car ils sont plus faciles de manipulation que les feuilles de cent timbres. Les clients sont également satisfaits, leur but étant d'avoir un moyen aisé de toujours avoir des timbres à disposition.








Source : Maury et Wikipedia

vendredi 12 février 2010

Marque d'entrée en France - provenance de Sardaigne

Trouvée sur Torsten Hornung ....


.... une lettre postée en 1859







La lettre est partie de Nizza Mare, en Sicile, le 19 avril 1859.

Elle a été affranchie, avec deux timbres de 40 cts et 10 cts du royaume des Deux-Siciles (plus d'infos sur les anciens états italiens), jusqu'à destination (PD en cursive rouge).

Elle a franchi la frontière à Antibes le 20 avril 1859, comme le montre le cachet rouge , d'entrée en France, SARD. 1 ANTIBES, et elle est arrivée à Draguignan (78) le même jour (scan non montré ici).

Lettre du Mont-Tonnerre


Trouvée sur Philasearch....





... une lettre datant de 1805










L'oblitération est "P100P". Les deux P encadrant un chiffre signifient que le port est payé. La ville d'expédition de cette lettre est Neustadt, dans le département n°100. Le 100 est le numéro du département français, ici le Mont-Tonnerre (Donnersberg en allemand).


Eentre 1801 et 1814, Neustadt faisait en effet partie du département du Mont-Tonnerre, un département créé après les conquêtes territoriales de Napoléon. Le chef-lieu était Mayence (Mainz).







Ci-dessous, une carte très abrégée des départements à cette époque. On peut reconnaître les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, des Vosges, de la Meurthe et de la Moselle, dans la configuration qui était la leur jusqu'en 1870. Les départements français de Dyle, Jemmapes, Ourthe, Sambre et Meuse, Forêts, Sarre et Mont-Tonnerre ont existé jusqu'au Congrès de Vienne en 1815.




samedi 23 janvier 2010

Les Etoiles de Paris

Alain Camelin , qui intervient de temps à autre sur ce blog au sujet des timbres de la Libération, a monté une exposition sur les Etoiles de Paris. Celle-ci est en accès libre sur son blog (Blog Philatélique d'Alain - Etoiles), et je vous encourage vivement à la lire si vous êtes intéressé par le sujet.



Ci-dessous, une page de sa présentation. La lettre est partie de Paris le 7 décembre 1870 par ballon monté pour Bruxelles où elle est arrivée le 13.




dimanche 29 novembre 2009

Colis postal de Paris pour Paris

Le transport des colis postaux à l'intérieur de Paris a été assuré par trois services concessionnaires qui se sont succédés.

- La Compagnie Générale des Trsnports Parisiens par le Matériel des Omnibus, créée le 17 octobre 1878

- La Compagnie des Messagers Nationaux. Son premier timbre fut émis en 1886.

- Le Service des Colis postaux de Paris pour Paris, créé le 1er septembre 1890.




Les timbres se divisaient en trois parties :
- à gauche : le talon, devait être remis au destinataire
- au milieu : le récépissé, devait être conservé par l'expéditeur
- à droite, le timbre, il matérialisait l'affranchissement et d'éventuels frais annexes




Voici quelques timbres :


1891 :





1920 :






1924 :






1926 :






1935-36 :








Et ci-dessous, nous pouvons voir une lettre datée du 16 août 1939, avec un timbre d'expédition de colis postal apposé dessus. Une solution pharmaceutique est expédiée avec la lettre, et le timbre est donc collé sur la lettre.









Scans tirés de Delcampe




Source : Maury 2009

samedi 28 novembre 2009

Helvétie assise dentelée

Le 6 février 1862 une nouvelle réforme tarifaire devait avoir lieu en Suisse, il fut alors convenu de changer les timbres. Auparavant, de 1854 à 1862, le timbre représentait une Helvétie assise, non dentelée, avec une monnaie en Rappen.

Une nouvelle variété d'Helvétie assise vit alors le jour en 1862 dont la monnaie était en centimes et en francs.

Le graveur de cette série de timbres est le graveur des monnaies Riess à Munich. Les travaux d'impression ont été faits par l'Imprimerie fédérale des monnaies à Berne. Le procédé typographie-relief a été utilisé.


Pour la première fois, une dentelure et l'introduction d'une marque de contrôle dans le papier (une croix dans un ovale) furent utilisés sur un timbre suisse, ceci pour essayer de lutter contre la falsification de timbres.



Le timbre de 1 franc était utilisé pour les envois outre-mer.








Ci-dessous une lettre postée le 19 juin 1867 à Bâle, en Suisse, affranchie avec trois timbres Helvétie assise, deux timbres rouges à 10 centimes, un timbre vert à 40 centimes, pour Milan, en Italie.
Le port est payé jusqu'à destination. Le cachet d'oblitération de Bâle est ornée de la croix fédérale.








Ci-dessous, une lettre affranchie de deux timbres Helvétie assise, un timbre gris de 2 centimes et un timbre noir de 3 centimes.


La lettre a été postée le 26 janvier 1874 à Porrentruy pour Boncourt.
Le cachet d'oblitération de Porrentruy est également orné de la croix fédérale.









Pour aller plus loin : Timbres Suisses

jeudi 19 novembre 2009

Les timbres de la Libération : Montreuil-Bellay

Alain Camelin , l'auteur de nombreux posts sur les timbres de la Libération sur ce blog (les quinze timbres officiels, les surcharges locales sur timbres français, les surcharges locales sur timbres allemands, et les timbres de la ville de Médis), nous parle maintenant des timbres de la Libération de Montreuil-Bellay.



Il y a cinq ans, j'ai découvert presque par hasard un timbre avec une surcharge RF sur la face et une signature au dos. Renseignement pris, ce timbre était un timbre surchargé de la Libération émis à Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire (49).







Le virus des timbres de la Libération venait de me contaminer !!!


Mais pourquoi cette surcharge ? Et qui en était le signataire ?


J’ai appris assez vite qu’une série de timbres assez importante avait été surchargée officiellement et signée par Mme AMY veuve de Gaston AMY ancien maire de Montreuil Bellay présenté comme le chef local d’un réseau de Résistance.

Du fait de ces informations fragmentaires, ma curiosité n’a fait qu’augmenter et au travers de ma bibliothèque personnelle j’ai pu me faire une idée, mais encore assez vague, de l’histoire.

Par recoupement dans les ouvrages du colonel Rémy, dans les mystères de la Résistance, les ouvrages sur Pierre Brossolette, sur jean Moulin et autres, une certitude la région de Saumur était une plaque tournante en ce qui concernait les parachutages d’armes et surtout possédait de très bons terrains d’atterrissages pour les Lysanders débarquant ou récupérant les agents en missions.



Commémoratif des opérations aériennes. Surcharges différentes.



Mais toujours le chaînon manquant !


Et j'ai découvert l'ouvrage de Jacques Sigot, La Résistance sacrifiée, concernant une réseau Buckmaster (officier anglais) en Anjou auquel participaient les réseaux de, entre autres, Saumur et Montreuil-Bellay. Le réseaux Buckmaster dirigé par le colonel Maurice Buckmaster, ancien de Ford SA France, relève de la section française du Special Operation Exécutive (SOEF), créé officiellement le 22 juillet 1940 par la volonté de Winston Churchill.


A noter que le Général de Gaulle n'était pas très chaud à l'idée qu'une partie de la Résistance soit sous les coupe des Anglais.







Contrairement à ce que j'avais lu ou appris par ailleurs, Gaston Amy n'était pas le chef du réseau. Propriétaire d'une laiterie, c'est le sous-directeur du camp d'incarcération des nomades, camp auquel il fournissait du fromage, qui lui avait proposé de participer aux actions du réseau.






Gaston Amy n'était pas très chaud pour entrer dans l'action, en partie à cause de son âge (63 ans) et de son état physique (ulcère à l'estomac) qui l'avait obligé de démissionner de la mairie dont il était toujours conseiller. Son rôle s'est "borné" à fournir de l'essence, ô combien précieuse, peu contrôlée par les Allemands du fait de sa profession. Cela n'enlève rien à ses mérites car arrêté comme ses camarades dans la nuit du 8 au 9 octobre 1943, torturé puis déporté, il est officiellement mort à Buchenwald le 11 mars 1944. Ce réseau semble avoir été sacrifié par les Anglais (c’est une hypothèse) pour induire en erreur les Allemands sur le lieu d’un futur débarquement, les fuites et trahisons venant de la tête du réseau (le chef du réseau avait été prévenu des arrestations imminentes par un officier allemand).






Par ailleurs l'un de mes correspondants m'a transmis un paragraphe d'un livre maintenant introuvable, de Richard Lion concernant les timbres de la Libération dont un paragraphe est consacré à Montreuil-Bellay et dont la version diffère sensiblement de l'ouvrage de Jacques Sigot sans toutefois la contredire formellement. Par contre, l’ouvrage de Richard Lion insiste sur le fait que, dès l’annonce des émissions de timbres surchargés, un afflux de demande de timbres et de souvenirs de la part des philatéliste à vite summergé la poste de Montreuil Bellay.






Voilà un très bref résumé des faits.


A suivre …...








Alain a refondu son site, vous pouvez aller le visiter ici. Il y parle des timbres de la Libération évidemment mais également des timbres français de la Seconde Guerre Mondiale.

vendredi 23 octobre 2009

Les timbres de la Libération : ceux de la ville de Médis

Ces derniers mois, Alain Camelin nous a présenté différentes parties de l'histoire des timbres de la Libération (une présentation des quinze émissions officielles, des exemples de surcharges locales sur timbres allemands, et sur timbres français).


Ci-dessous, il nous parle des timbres de la Libération de la ville de Médis.





Tout comme les timbres surchargés par les autorités allemandes à Dunkerque en 1940, on peut considérer que les timbres surchargés de Médis courant septembre 1944, sont des timbres de guerre car ils ont été émis dans des conditions très particulières.







En effet la localité de Médis (Charente Maritime) a été pendant 8 mois dans une situation militaire et postale exceptionnelle, entre d'une part les lignes tenues par les FFI, dont les petits postes étaient à Saujon (4 km), et d'autre part les lignes allemandes de défense de la citadelle de Royan situées aux blockhaus de Belmond (près de l'aéroport de Royan). Médis se trouvait de fait dans un no man's land uniquement parcouru par des patrouilles FFI ou allemandes.







Dès les premiers jours de septembre, sur ordre de l'administration postale, la poste était évacuée sur Rioux (24 km).


M. Touseiller, délégué dans les fonctions de maire par le Préfet de la Charente Maritime, après avoir pris possession de la mairie le 17 septembre 1944 au nom du Comité Central de la République et chassé la délégation spéciale installée par Vichy, fut obligé d'organiser un service postal pour les 43 habitants de la commune qui étaient restés sur son territoire.







Par l'intermédiaire des patrouilles françaises, contact fut pris avec le commandant des FFI stationné à Saujon et notamment avec le 2ème bureau du colonel Adeline. Il fut décidé qu'une boîte aux lettres clandestine serait établie dans les bois à l'abri des recherches de la Gestapo et des patrouilles allemandes. En plus du courrier des administrés, cette boîte devait recevoir également les renseignements militaires intéressant le commandement. Il fut donc décidé que le courrier recevrait un timbre portant un tampon spécial et le cachet de la mairie.


Le 27 avril 1945 (à la libération de Royan) a été dressé un procès verbal de destruction des tampons ayant servi à l'oblitération du courrier.


A noter que dans le catalogue Mayer, seule la date du 27 avril 1945 a été retenue pour l'émission des timbres surchargés.




Ci-dessus : deux timbres surchargés 'Médis - No man's land' et un document authentique qui, à l'origine, comportait deux timbres et la signature de M. Touseiller.

mercredi 19 août 2009

Les timbres de la Libération : exemples de surcharges locales sur timbres allemands

Après les timbres de la Libération, locaux et français, Alain Camelin nous montre trois exemples de timbres de la Libération, locaux et allemands.




Les deux premiers timbres surchargés sont de Forbach (Moselle) et d'Haguenau (Bas-Rhin).



Le timbre surchargé de Haguenau (Bas-Rhin) représente Adolf Hitler, et en légende Deutsches Reich. La surcharge est Haguenau libre 11 - 12 - 44, avec une croix de Lorraine et RF.







Le timbre surchargé de Forbach (Moselle) est de 30 pfennig, avec légende Deutsches Reich, et la surcharge est "FORBACH LIBRE" avec le V de la Victoire.







La troisième surcharge est celle de Saverne (Bas-Rhin).



Vingt timbres représentant Adolf Hitler, et avec la légende Deutsches Reich (Empire Allemand) ont été surchargés de l'inscription Saverne Libre avec, au-dessus, inscrits V R.F. (République Française). Les valeurs surchargées sont de 1, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 15, 16, 20, 24, 25, 30, 40, 42, 50, 60, 80 pfennig et 1 Reichsmark. Les timbres ont été émis le 6 décembre 1944.








Lors de la séance du comité de Libération de Saverne du 6 décembre 1944, un certain Lieutenant Ménard qui faisait partie du Comité de la Libération du 1er arrondissement de Paris et un officier qui l'accompagnait ont proposé de faire surcharger des timbres-poste allemands encore en dépôt au bureau de poste de Saverne et de les vendre au prix double de leur valeur faciale. Cette idée a été retenue par les membres présents. Le comité a chargé le Président des FFI et le Maire de Saverne de prendre une décision en ce sens.


Le jour même, Francis Wolf (Capitaine et président des FFI) et Henri Wolf (Maire de Saverne) ordonnent au Receveur des Postes de SAaverne de faire effectuer la surcharge prévue.

Le 6 décembre toujours, le Receveur M. Fritsch établit un procès-verbal de l'opération avec l'empreinte du timbre à date Saverne / Bas-Rhin.


Les timbres surchargés ont été récupérés par le Lieutenant Ménard et l'autre officier FFI dit MARCEAU et ont disparu. Ils sont réapparus sur le marché philatélique quelques temps après.

mardi 18 août 2009

Les timbres de la Libération : exemples de surcharges locales sur timbres français

Mon premier billet était une présentation générale des timbres de la Libération. Alain Camelin l'a complété avec un billet sur les quinze émissions officielles.

Dans ce post-ci, il nous présente deux surcharges locales de timbres représentant le maréchal Pétain. Il y en eut beaucoup plus, les deux que nous pouvons voir sont des exemples.






La première, tout d'abord, représente les surcharges faites à Baccarat (Meurthe-et-Moselle).


Les surcharges ont été effectuées sur ordre du maire de Baccarat de l'époque et du capitaine commandant des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) de la place de Baccarat le 27 novembre 1944.



Sur le timbre est inscrit : "BACCARAT LIBRE 1 - 11 - 44".


Il existe deux types de surcharge : une maigre, et une grasse.


Les timbres surchargés sont au nombre de 10 : 7 de type Lemagny-Gandon (60c, 70c, 80c, 1F, 4F, 4F50), 3 de type Bersier (1F50, 2F, 3F).










La deuxième représente les surcharges faites à Badonviller (Meurthe-et-Moselle).


Sur le timbre est juste inscrit : "R.F.".


Les timbres surchargés sont au nombre de 11 : 7 de type Lemagny-Gandon (60c, 70c, 80c, 1F, 1F20, 4F, 4F50), 4 de type Bersier (1F, 1F50, 2F40, 3F). Ils ont, tout comme à Baccarat, été émis le 27 novembre 1944, également sur ordre du maire de la ville.



samedi 1 août 2009

La franchise militaire

La franchise militaire est la gratuité accordée aux militaires en campagne pour l'envoi et la réception de lettres du 1er échelon de poids et des cartes postales en nombre illimité.



Pour bénéficier de la franchise militaire, la correspondance doit être obligatoirement remise soit au bureau postal militaire, soit au vaguemestre d'unité ou encore au guichet d'un établissement de poste.





Les enveloppes pouvaient être affranchies soit avec des timbres ....




- Sur lettre (1908) : le 10 cts Semeuse







- Sur lettre (1952) : timbre F.M. spécifique






- Sur lettre (1970) : timbre Franchise Militaire spécifique





Les timbres F.M. ou Franchise Militaire ont été supprimés en France le 1er juillet 1972.





Soit elles pouvaient être marquées F.M, à l'endroit où le timbre doit être apposé ....








Les cartes postales en franchise étaient destinées aux soldats. Il y avait inscrit en toutes lettres 'en franchise'. Celle ci-dessous est une carte officielle envoyée en 1915.









Scans tirés de Delcampe.





Source : Wikipedia et Dictionnaire Philatélique et Postal.

mercredi 8 juillet 2009

Les quinze timbres officiels de la Libération

Ce billet fait suite à mon post assez succinct sur les timbres de la Libération. Il a été écrit par Alain Camelin, spécialiste du sujet.






Pendant que les troupes françaises et alliées, aidées par les groupes de Résistance libéraient le sol de France, beaucoup de bureaux de postes coupés de la capitale reçurent les ordres des Commissaires et Directeurs régionaux, représentant le Gouvernement Provisoire ou des PTT, de surcharger les timbres courants, principalement ceux à l'effigie du Maréchal Pétain.



Certaines des émissions avec surtaxes, dont le profit fut reversé aux FFI, furent surchargées d'une Croix de Lorraine et des lettres RF, du mot "LIBRE" etc..... et beaucoup le furent avec le nom de la ville ou de la région.



Ces émissions s'échelonnent théoriquement de fin juillet 1944 à octobre 1945.

Quatre émissions ont été décrétées par les Commissaires régionaux du Gouvernement, représentants réguliers de l'Etat, puis l'Administration a reconnu a posteriori onze autres émissions.





La liste des 15 émissions officialisées après coup pour chaque localité, ainsi que les timbres composant l'émission n'ont jamais varié depuis sa publication en 1945.




Les émissions officielles reconnues par l'Administration des PTT sont :


- Aigurande









- Bordeaux








- Châlons sur Marne








- Chambéry








- Chatellerault








- Cherbourg








- Decazeville









- Lille








- Loches








- Lyon







- Measme








- Niort








- Poitiers








- Pons








- et Tours








Toutes les autres émissions, bien que non reconnues par l'Administration des PTT, ont été réalisées, pour la plupart, à la suite d'une ordonnance officielle et fabriquées sous le contrôle de l'administration locale.



L'ordonnance n° 45-2458 du 19 octobre 1945 parue au Journal Officiel ordonne l'arrêt des surcharges sur timbres postes. Elle précise dans son article 2 que cet arrêté, signé par le Général De Gaulle, le Garde des Sceaux, les Ministres des PTT et des Colonies, n'est pas applicable aux timbres postes surchargés antérieurement, ce qui constitue une reconnaissance de fait de toutes les surcharges de la Libération.