samedi 15 décembre 2007

Les timbres au profit de la Croix Rouge

Le timbre Croix-Rouge est une émission française de bienfaisance, émis en fin d'année depuis 1952 par La Poste au profit de la Croix-Rouge française.

Les premiers timbres de France à surtaxe sont émis le 18 août 1914, une semaine après un décret du président de la République, pour aider à financer la Croix-Rouge pendant la Première Guerre mondiale. Ce décret autorise une surtaxe de 5 centimes au profit de la Croix-Rouge sur 600 000 timbres de 10 centimes au type Semeuse camée de 1907. Cette surtaxe est surchargée à l'encre rouge sur le timbre ainsi : « +5c ».


Pendant l'entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale, les postes françaises ont émis plusieurs timbres à surtaxe au profit d'œuvres d'entraide ou de soutien aux veuves et orphelins de guerre, mais aucun pour la Croix-Rouge.


En juin 1952, un décret du président du Conseil accorde à la Croix-Rouge française, en tant qu'auxiliaire des pouvoirs publics, l'exclusivité de la perception des surtaxes postales figurant sur les timbres Croix-Rouge de 1951, mais aussi de la série Personnages célèbres et de l'émission Journée du timbre.



A partir de 1952, chaque année, le timbre est émis en feuille et en carnet à la couverture décorée.

Les sujets illustrant cette émission de fin d'année ont été des œuvres d'art sculptées, des Vierge à l'enfant, des objets issus de l'artisanat régional (santons, soierie de Lyon, faïence de Quimper, etc.). De 1996 à 2001, des dessins plus proches du Noël non chrétien ont été utilisés représentant bonhommes de neige, jouets, Père Noël avant de revenir à des Vierge à l'enfant jusqu'en 2005.



Depuis 2006, les timbres du carnet reproduisent deux dessins d'enfants sélectionnés par un concours.


Le 14 janvier 2005, La Poste émet une Marianne des Français « Solidarité Asie », de grand format avec surtaxe de 0,20 €. La surtaxe finance une opération de traitement et de distribution d'eau potable à Lhokseumawe, en Indonésie, suite au tremblement de terre du 26 décembre 2004.




Source : Wikipedia


Timbres Amende

Ces timbres ont été émis à partir du 6 juillet 1966 et sont toujours en vigueur actuellement. Ils ont pour but de payer les amendes relatives aux infractions de circulation.

La figurine du timbre a été créée spécialement pour le type ‘Amendes’ et est appelée ‘République au trait’. A partir des années (19-) 90, les deux derniers chiffres de l’année d’émission du timbre apparaissent dans la tête de l’effigie ainsi que le numéro de codification du timbre.



Ci-dessous nous pouvons voir deux timbres. Le premier est de 230 F et date de l’année 2000. Il avait pour but de régler les amendes de 2ème classe.


Le deuxième timbre est de 75 F et date de 2001. Il avait pour but de régler les amendes de 1ère classe.


Source : Catalogue des timbres fiscaux et socio-postaux, Y-T, 2004.

jeudi 13 décembre 2007

Le type Machin – Royaume-Uni

Les timbres au type Machin sont des timbres-poste d'usage courant britannique à l'effigie de la reine Elizabeth II. Ils ont été dessinés par Arnold Machin et ont été émis à partir de 1967. Le type Machin est encore en usage de nos jours.

Sur ces timbres figurent seulement le buste de profil d’Elizabeth II et la valeur d’affranchissement du timbre. Rien d’autre, même pas la mention du pays émetteur. Le Royaume-Uni est le seul pays dont le nom n’apparaît pas sur les timbres (privilège octroyé par l’UPU).


Arnold Machin a sculpté un bas-relief en argile d’Elizabeth II et en a réalisé des moules. Les essais d'impression des timbres ont été effectués à partir de photographies du relief par Harrisons & Sons et des illustrations et mentions « Postage Revenue » prévues par Machin. La photographie représentera l'effigie de la souveraine : coupée au niveau du cou et portant une tiare. Puis Machin décide que l'effigie sera accompagnée de la seule valeur faciale sur un fond de couleur uni.



Le 5 juin 1967 sont émises les trois premières valeurs : 4 pence (4 d), 1 shilling (1’-) et 1 shilling 9 pence (1’9). Le 15 février 1967, le Royaume-Uni passe au système décimal. Le système penny/shilling/livre est remplacé par le système penny/livre, où 100 pence = 1 £. Les timbres d’usage courant sont réémis avec de nouvelles valeurs. Le penny est désormais abrégé en p.



Pour permettre à chacun des pays du Royaume-Uni de bénéficier de timbres propres, la série d'usage courant est émise avec un des symboles nationaux en illustration sous les noms commerciaux de Regionals, puis Countries. Ces timbres sont vendus dans le royaume concerné, mais sont valables dans tout le pays.


Voici le timbre pour le Pays de Galles, avec le dragon :


Puis le timbre pour l’Ecosse, avec le lion :


Puis enfin le timbre pour l’Irlande du Nord, avec la main rouge d’Ulster sur une étoile blanche, le tout surmonté d’une couronne :


Jersey, Guernesey et l’île de Man ont également utilisé les timbres du type Machin jusqu’à leur autonomie postale (respectivement 1961, 1961 et 1976).

Les timbres au type Machin sont nombreux (dans les 300). Ils ont été imprimés en héliogravure, en offset et même en taille douce. Différents imprimeurs ont été sollicités. Ils ont 40 ans, et seront certainement en vigueur jusqu’à la mort d’Elizabeth II, celle-ci ne souhaitant pas en changer.



Sources : Scott Stamp Monthly, July 2007.


lundi 10 décembre 2007

Les coupons-réponse internationaux

Un coupon-réponse est une formule postale ayant valeur d’échange contre un affranchissement à destination du pays d’origine auprès d’administrations postales étrangères. Il est destiné à payer aux correspondants résidant dans un pays étranger le port d’une lettre ordinaire jusqu’à 10gr expédiée par avion à destination de la zone pour laquelle la surtaxe aérienne est la plus élevée (zone 4 – Océanie).

Le coupon-réponse a été créé pour répondre à un besoin simple : payer d’avance, depuis son pays, l’affranchissement dans un pays étranger (pour payer les frais de port d’un correspondant, par exemple). En 1906, la Poste anglaise propose de créer un document postal officiel qui pourrait être vendu dans tous les bureaux de poste des pays membres de l’UPU (Union Postale Universelle). Le 1er octobre 1907, 63 Etats de l’UPU, signataires de l’accord, diffusent officiellement des coupons-réponse internationaux.


Lors de la vente du coupon-réponse, le bureau de poste vendeur devait apposer un cachet d’oblitération sur la partie gauche du coupon. Lors de l’échange du coupon-réponse contre un timbre-poste, le bureau de poste « échangeur » devait l’oblitérer sur la partie droite.



Il a existé, en cent ans, différents modèles :


- Roma : 1.10.1907 – 09.1925



- Stockholm : 01.10.1925 – 06.1930



- Londres : 01.07.1930 – 12.1964



- Vienne : 01.1966 – 12.1974



- Lausanne : 01.01.1975 – 2002


- Beijing I : 01.01.2002 – 2006


- Beijing II : 01.07.2006 – 31.12.2009



Il existe d’autres types de coupons-réponse mais qui n’ont eu cours, non pas internationalement, mais dans une zone limitée de pays (ex : Commonwealth, DOM-TOM-Andorre-Monaco, etc.).

Aujourd’hui, 121 Etats utilisent encore le coupon-réponse (sur 191 pays membres de l’UPU).



Sources : Cent ans de coupons-réponse 1907-2007, A. Hurtré, L’Echo de la Timbrologie, Novembre 2007.

samedi 8 décembre 2007

Les pneumatiques

La poste pneumatique est un système d'acheminement rapide du courrier dans des « curseurs » circulant dans des tubes pressurisés. Des systèmes de poste pneumatique ont été employés dans plusieurs grandes villes à partir de la deuxième moitié du XIXè Siècle (le premier étant à Londres en 1853) mais ont été largement abandonnés au XXè.

En 1866, un réseau de tubes pneumatiques fut construit à Paris. Au départ réservé au courrier officiel et administratif, il fut ouvert au public en 1879. Il fut étendu progressivement à l’ensemble des arrondissements de Paris puis de nouveaux bureaux furent créés en fonction des besoins. Le réseau pneumatique de Paris ferma le 30 mars 1984.


Voici deux documents.


Le premier est une carte pneumatique oblitérée en 1932.

La carte pneumatique est considérée comme un entier postal. En effet, le timbre était déjà apposé dessus. Sur le « timbre », on peut voir en bas le mot ‘Télégraphe’, ce qui est explicable par le fait qu’au départ, la correspondance pneumatique est un télégramme, d’où son rattachement au service télégraphique et non postal. Cette carte était valable pour circuler à Paris. Elle a été postée rue Taitbout au bureau n°22. Sur le cachet est écrit Paris 22 – R. Taitbout. Le bureau n°22 était un bureau télégraphique. Le destinataire est à l’hôpital militaire du Val de Grâce dans le 5ème. Le préposé a écrit 38 en grand et en bleu, ce qui indique que la carte est destinée au bureau n°38 qui était également un bureau télégraphique sis au 90 rue Claude Bernard.





Le deuxième document est une enveloppe où est écrit, à la main, ‘Pneumatique’. La lettre a été postée en 1929 du bureau 119, bureau télégraphique situé au 97 boulevard Richard Lenoir. Elle est à destination du 36 bis rue de Dunkerque, Paris 10ème. Le préposé aux postes a écrit le chiffre 26, en grand et en bleu, pour indiquer le bureau destinataire. Le bureau 26, également appelé bureau E, est un bureau télégraphique centre de forces situé à la gare de l’Est. La lettre est affranchie à 1F50, le tarif en vigueur alors.







Source : The Pneumatic Post of Paris – J.D. Hayhurst.


Pour en savoir -beaucoup- plus : Le réseau avant l’heure : la Poste pneumatique à Paris (1866-1984), A-L Cermak et E. Le Briand, Les cahiers pour l’histoire de la Poste (cahier n°6).

mercredi 5 décembre 2007

Les imprimés

Un imprimé est une correspondance qui est imprimée. Elle bénéficie d’un tarif postal réduit à condition de ne comporter aucune inscription manuscrite et de ne pas avoir de caractère personnel.


Nous avons ci-dessous un document qui provient du Greffe du Tribunal de Commerce de Paris et qui date du 6 juillet 1869.





L’en-tête est un avis pour la production des Titres. Il demande au négociant en vins Bellet de « déposer dans un délai de 20 jours [à compter du 6.7.1869] [ses] titres de créances avec un bordereau sur papier timbré indicatif des sommes [qu’il a] à réclamer » « en sa qualité de créancier de la faillite du Sr Desdames ». Tout ceci se trouve au verso de la lettre.



Dans le cachet, on peut voir quatre mentions :

- la date : 6 juillet 69

- la ville : Paris

- PP24 : PP indique que le port a été payé d’avance, 24 est un numéro interne à la Poste destiné à identifier l’employé

- Imprimés.



Cette lettre n’est pas affranchie par un timbre mais est munie néanmoins d’une oblitération. Le timbre à date oblitérant est rouge et indique que le port a été payé d’avance, le cachet est de type 2807 avec bloc dateur. La lettre a été bien reçue le 7 juillet 1869 au bureau de Bercy.





Plus tard, il n'existait plus de cachet oblitérant rouge mais, pour bénéficier du tarif imprimés, il fallait écrire la mention 'imprimés' sur l'enveloppe.



Voici une enveloppe postée le 20 mai 1950 à 18h15, rue Bleue à Paris, par J. Scheps à destination de New York (NY) aux Etats-Unis.




Le tarif, du 6 janvier 1949 au 30 juin 1957 était de 5 francs pour les imprimés de moins de 20 gr. Cette enveloppe a été affranchie de deux timbres de 2 F et 3 F, timbres de 1944.



Sources : Le Patrimoine du Timbre-Poste Français de J-F Brun, Paris – Oblitérations de Pothion, le site L’Etoile et Chiffres, Tables of French Postal Rates - D. Richardson.

mardi 4 décembre 2007

Timbre fiscal - Série unifiée

Le 9 juillet 1925, les timbres fiscaux sectoriels (sauf les timbres de dimension, de connaissements, d’impôt sur le revenu, de passeports, de rôles d’équipages et de spécialités pharmaceutiques) ont cessé d’exister et ont été remplacés par la « série fiscale unifiée ». Ces timbres fiscaux ont encore cours de nos jours.



Ci-dessous, nous pouvons voir une quittance de loyer qui date du 30 septembre 1935. Monsieur Crouzot, propriétaire d’un appartement au 2 rue St Jacques à Marseille, le loue à Monsieur Daher pendant six mois (30.09.1935 – 29.03-1936). La quittance est entre deux particuliers, et elle est taxée d’ 1 F 50.



Les timbres ci-dessus sont de 1 F et de 50 c. Ils ont été émis en 1935 et sont au type "médaillon de Daussy".

Avant 1925, les timbres auraient été des timbres de quittance. Dorénavant, ils sont ordinaires.




Source : Catalogue YT-SFPF de 2004.


lundi 3 décembre 2007

Timbre de Service

Un timbre de service est un timbre utilisé par des administrations ou des organismes (comme l’Unesco ou le Conseil de l’Europe par exemple).




Ci-dessous, nous pouvons voir une fiche de contrôle datant de 1946.




En 1946, la France sortait à peine de la guerre, et l’approvisionnement pouvait manquer. Pour éviter cette situation, un Service du Ravitaillement Général fut créé.


Les cartes d’alimentation, qui étaient déjà en vigueur durant la Seconde Guerre Mondiale, furent de nouveau en service. Pour éviter des fraudes, il fut décidé que chaque personne devait remplir une « fiche de contrôle » et la remettre à la mairie de son lieu de naissance, celle-ci devant alors lui donner en échange une carte d’alimentation. Si la personne n’habitait dans la ville où elle était née, il fut décidé qu’elle devait remettre sa fiche à la mairie de son domicile, à charge pour cette mairie d’envoyer la fiche de contrôle à la mairie du lieu de naissance.


Ces fiches de contrôle n’ont pas bénéficié de la franchise postale, mais il fut décidé de l’émission d’un timbre avec la mention « Ravitaillement général - Affranchissement en compte avec l’Administration des Postes » qui permit au Service du Ravitaillement Général de ne payer que les fiches de contrôle qui transitèrent réellement par la Poste.







Sources : le blog de Gabriel (article 29.10.05 - 15.21) et Dallay.

mercredi 21 novembre 2007

Figurines fiscales de cours d’instruction

Ces figurines ont été émises depuis les années 1890 par les écoles de secrétariat (appelées à ce moment-là « écoles de commerce ») pour entraîner leurs élèves aux activités d’affranchissement du courrier et surtout des différents documents fiscaux. Elles ne sont pas de véritables timbres.




Ci-dessous, nous avons deux timbres détachés et un document :


Le premier timbre est de l’Ecole Pratique de Commerce – Paris. Sa valeur (fictive) est de 10 cts, pour des effets de commerce de 100 à 200 F. C’est une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’.



Le deuxième timbre est de l’Ecole Pigier, avec la mention en rouge ‘Annulé’. La légende est ‘Quittances 100 F et au-dessous’ et valeur (fictive) est de 25 cts. C’est également une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’.




Le document est un reçu (fictif) en date du 5 janvier 1947 de la somme de 1984,75 F de la part de M. Guilbert-Latom.



C’est également une figurine imitant les émissions de Tasset avec médaillon ‘Mercure de face’ des Cours Pratiques de Commerce – Paris, avec comme valeur 2 F et la mention Spécimen.



Source : Catalogue des Timbres Fiscaux Locaux et Spéciaux de France et de Monaco

Timbres Spéciaux Semi-Privés (Fiscaux)

Par définition, les timbres fiscaux, étant destinés à lever un impôt ou une taxe, ne peuvent être privés. Pourtant, il en est quelques uns que l'on peut qualifier de "semi-privés" :


- Les droits sur les transactions boursières par les Agents de Change de Bordeaux (1864) et de Nantes (1869-1878).


- Les droits sur les billets de la Compagnie des Wagons-Lits (1877-1898).


- Les timbres des théâtres : il en existe deux sortes.

Les timbres qui sont des vignettes représentatives du Droit des Pauvres perçu au profit de l’Assistance Publique. Il y est écrit en légende « Un décime par franc en sus du prix de chaque billet (Loi du 7 Frimaire An V) ». Ils ont eu cours de 1909 à 1914.


Les timbres qui ont pour mention SACD. Ils ont été émis en vue de percevoir une taxe sur les droits d’auteurs des membres de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques sur les places de Théâtre. Ils ont été imprimés de 1951 à 1973.



Source : Wikipedia et le Catalogue des Timbres Fiscaux Locaux et Spéciaux de France et de Monaco

mardi 20 novembre 2007

Le décime rural

A partir du 1er avril 1830 (loi du 3 juin 1829), une taxe supplémentaire est instituée pour financer le service postal rural. Cette taxe s’applique au courrier losqu'elles sont adressées à une commune rurale ou qu'elles en proviennent. On appelle cette taxe le décime rural et il est manifesté sur l’enveloppe / la lettre par l’apposition d’un cachet de I D entouré d’un cercle. Ce cachet est noir si le décime est encaissé pour le village de destination et rouge s’il l’est pour le village d’origine.

Le décime rural a existé de 1830 à 1846.



Ci-dessous, nous pouvons voir une lettre qui est partie de Metz (Moselle) le 26 avril 1834 à destination de Saint-Clément (Meurthe). Saint-Clément est un petit village sur la route qui relie Lunéville à Saint-Dié. La lettre est arrivée le même jour à Lunéville.



Le cachet de Metz et le cachet de Lunéville sont du même type : 12, à simple fleuron.

A l’époque, les timbres n’existaient pas en France (et d’ailleurs, n’existaient pas du tout). Les frais de port devaient être supportés par le destinataire. Depuis le 1er janvier 1828, la taxe est fonction de la distance en ligne droite entre le bureau d'expédition et le bureau de destination et non plus en fonction de la route des postes la plus courte.

La distance entre Metz et Saint-Clément est, à vol d’oiseau, d’approximativement 80 kms. La lettre ci-dessous a été taxée du chiffre 3, qui correspond à la taxe pour les lettres de moins de 7,5 gr.



A côté du cachet de Lunéville, nous pouvons voir le cachet -bleu- du commerçant de Metz.





Sources : le site Internet de Gérard Crépel

Marque de censure allemande – Seconde Guerre Mondiale

Ci-dessous, nous avons une lettre partie de Kienzheim (dans le canton de Rappoltsweiler), Ober-Elsass, le 2 janvier 1942 à destination de Sainte Gemmes sur Loire dans le Maine et Loire. La lettre est très certainement un avis de décès (ou de remerciement pour le décès) comme en témoignent le noir entourant l’enveloppe et le nom de l’expéditeur (Frau Witwe Sick – Madame Veuve Sick). Kienzheim s’appelle maintenant Kientzheim et Rappoltsweiler Ribeauvillé. Les deux villes se trouvent dans le département du Haut-Rhin en Alsace.





En 1942, l’Alsace et la Moselle étaient occupées par les Allemands et rattachés à l’Empire (Reich). Sur les lettres devaient donc être apposés des timbres allemands, et elles devaient passer la censure. Ici, nous avons un timbre allemand (représentant Hitler) et une marque Ae.

La lettre est affranchie à 25 pf., qui est le tarif en vigueur pour les lettres de moins de 20 gr. à destination de l’étranger (ce qui est le cas : l’Alsace est en Allemagne à ce moment-là). La marque Ae, elle, fait office de marque de censure. Toutefois, cette lettre ne semble pas avoir été ouverte par la censure (il n’y a aucune bande qui recolle ni aucune indication dans ce sens). Elle serait plutôt une marque de passage dans un bureau de censure.

Le A indique Auslandbriefprüfstelle (bureau de censure pour les lettres à destination de l’étranger), le e, lui, indique que le bureau de censure est situé à Francfort (Allemagne).

Cette lettre pourrait n’avoir pas été ouverte car le bureau de censure estimait qu’elle ne contenait aucune information interdite, c’était juste un avis de décès.



(Pour ce post, mes sources sont : La Poste en Moselle, 1940-1945, A. et S. Démeraux, et Internet, principalement le forum du site Delcampe. Je ne connais pas d’ouvrages qui traitent des marques de censures. Si vous pouvez m’en citer ou si vous voulez corriger tel ou tel point, n’hésitez pas !)

samedi 17 novembre 2007

Lettre de Belgique aux Etats-Unis (2007)

Voici une lettre postée le 8 octobre 2007 de Schaerbeek, en Belgique, à destination des Etats-Unis. La lettre pesait moins de 50 gr.




L’expéditeur a fait le choix de l’envoyer en mode ‘Economy’ (par opposition au ‘Prior’), ce qui signifie que les envois ne sont pas traités en priorité ni en Belgique ni dans le pays de destination. Le tarif pour les lettres entre 0 et 50 gr de Belgique au Reste du Monde (c’est-à-dire hors Europe) est de 0.90 € en tarif Prior et de 0,75 € en tarif Economy.


Nous avons là un bel exemple de lettre non traitée en priorité…


La lettre est arrivée le 13 novembre 2007 à Pittsburgh, PA, ce qui est attesté par un tampon d’arrivée de l’USPS (United States Postal Service). Ce tampon, en général, n’apparaît pas, mais à la place un grand code-barres est apposé à l’arrivée aux USA qui contient, en langage machine, le bureau distributeur du destinataire. De plus, même si ce n’est pas visible sur le scan (l’adresse complète ayant été effacée), la ville du destinataire n’est pas Pittsburgh. La lettre a donc été envoyée manuellement dans une ville d’un comté avoisinant.




SEPAC - Small European Postal Administration Cooperation

La Small European Postal Administration Cooperation (SEPAC) est une association de petites administrations postales européennes. Depuis 2007, elles publient une émission conjointe de timbres-poste.

Les conditions d'adhésion sont la localisation du pays en Europe, d'être une administration indépendante et d'avoir un petit marché dont plus de la moitié des clients philatélistes vivent en dehors du pays.



Douze membres sont officiellement déclarés en 2006 : les postes d'Åland, des îles Féroé, de Gibraltar, du Groenland, de Guernesey, d'Islande, de l'île de Man, de Jersey, du Liechtenstein, de Malte, de Monaco et de Saint-Marin, rejoints, début 2007, par le Luxembourg.


En 1994, l'agent Paolo de Rosa, chargé de la vente de leurs timbres dans plusieurs pays d'Europe, réunit une conférence pour que ces petites administrations partagent leurs expériences. Elles décident de devenir autonome de tout agent et de créer la Sepac quand Afinsa rachète l'agence de Rosa.


Au cours de conférences en 1999, 2005 et 2006, plusieurs projets de promotion sont évoqués jusqu'à l'accélération du calendrier en 2006 avec la présentation publique de la Coopération des petites administrations postales européennes, d'un logotype et d'une émission conjointe de timbres-poste sur un thème commun traité en toute indépendance par chacun des membres.


En octobre 2007, les membres de la Sepac, à l'exception de Saint-Marin et du Luxembourg, inaugurent une émission conjointe bisannuelle.


Source : Wikipedia


Ci-dessus : le timbre de Guernesey de 2007 représentant les Beaux Paysages d'Europe.

vendredi 16 novembre 2007

Poste privée - Munich

En Allemagne, la loi d'Empire du 28 octobre 1871 a autorisé l'établissement de services postaux privés. La loi du 20 décembre 1899 avec effet au 31 mars 1900 a abrogé cette possibilité. Entre-temps, plusieurs entreprises ont profité de cette autorisation pour s'établir comme compagnies de transport de courrier.



Ici, nous avons une carte postale munie d'un timbre Courier - Privat Stadtpost - 1 1/2 Pfennig. La poste privée Courier a été ouverte le 25 septembre 1896 et fermée le 31 mars 1900. La compagnie était Wilhelm Böttcher & Cie. Elle était basée à Munich.





La carte postale a été envoyée à Mademoiselle Mary Grimm habitant rue Müller à Munich, elle a été postée le 7 août 1899 (?) de Munich également.





Sources : Michel Spezialkatalog der deutschen Privatpostmarken et Michel Deutschland-Spezial.

Bulletin de Communication

En 1882, l’Administration (le Ministère des Postes et Télégraphes) crée des réseaux téléphoniques pour son propre compte et établit des liaisons à grande distance. Le premier fut ouvert à Reims en 1883. Les usagers doivent acheter leur ticket au guichet avant d’obtenir la communication. Le ticket est remis au préposé de la cabine qui l’oblitère au moment où l’usager obtient la communication, et est rendu à l’usager à sa sortie de la cabine.

En 1897, le bulletin, au départ « de Conversation », devient « de Communication ». La légende passe également de « Télégraphe » à « Téléphone » à ce moment-là.

Les bulletins sont supprimés le 1er janvier 1911 et ceux inutilisés sont remboursés.




Ci-dessous un « Bulletin de Communication » oblitéré le 9 juillet 1910 à Lyon Grolée, dans le Rhône.





Source : Le Patrimoine du Timbre-Poste Français, sous la direction de J-F Brun.

jeudi 15 novembre 2007

Lettre de Paris vers le Canada

Voici une lettre écrite par un Canadien en visite à Paris (W.A. Eastlake ?) à sa famille restée dans l'Ontario, au Canada, le 23 août 1911.

Cette lettre a été postée depuis la rue Cambon au moyen d'un timbre à usage courant, la Semeuse camée. Le timbre a été émis en juin 1907 et retiré de la vente en juin 1927. Il servait à affranchir les lettres simples à destination de l'étranger.




Pour les lettres simples à destination de l'étranger, le tarif est resté à 25 c du 1er mai 1878 au 1er avril 1924.


Salon Philatélique d'Automne

Le Salon philatélique d'Automne est une manifestation philatélique organisée par la Chambre française des négociants et experts en philatélie (CNEP), depuis octobre 1947 à Paris. Le commissaire général est de sa création jusqu’en 1996 Jean Farcigny et, depuis, son fils François.

Avec le Salon de printemps du CNEP et le congrès annuel de la Fédération française des associations philatéliques, organisés habituellement dans deux villes de province, le Salon d'automne est l'un des trois plus importants regroupements annuels de négociants philatéliques en France.

Depuis 1992 chaque année, et en 1946 et 1982, un bloc-vignette est réalisé par le CNEP pour assurer la promotion et le financement du Salon. Depuis le début des années 2000, La Poste soutient l'animation du Salon en y proposant plusieurs mises en vente anticipée de timbres commémoratifs.




Cette année, le Salon d’Automne se tenait, comme tous les ans depuis 1988, à l’Espace Champerret à Paris. Il a eu lieu du jeudi 8 au dimanche 11 novembre 2007. Les professionnels de la profession ont sûrement eu beaucoup de choses très intéressantes à en dire. Pour ma part, j’ai regretté la quasi-absence de timbres fiscaux et l’absence totale de fiscaux sur documents. Une véritable misère…. J’ai également déploré les prix pratiqués. Mais ils sont le revers de la médaille : les pièces étaient dans l’ensemble intéressantes.



lundi 29 octobre 2007

Bank Check stamps

Le 1er juillet 1862, un acte a été passé demandant que tous les chèques de banque au-dessus de 20 US Dollars soient taxés de 2 cents. Cette mesure a été décidée pour financer la Guerre de Sécession (1861-1865). L’omission du timbre matérialisant la taxe rendait le chèque nul et sans effet.



Voici deux chèques de banque :


Le premier est de la Stissing National Bank. Il date du 29 décembre 1866. Elisa H. Cornelius reçoit un chèque de 20 USD.




La taxe de 2 cents a été payée et est matérialisée par un timbre apposé en haut à gauche du chèque ‘U.S. INTER. REV. TWO CENTS BANKCHECK’. Le timbre est orange et à l’effigie de George Washington (Scott : R6).






Le deuxième est également de la Stissing National Bank. Il date du 4 mai 1872. Hasbrouck & Sons ont reçu 25 USD. La taxe de 2 cents a été payée et est matérialisée directement sur le chèque. Il est écrit sur le « timbre » : ‘UNITED STATES INTERNAL REVENUE’. Le « timbre » est toujours de 2 cents et toujours orange, il est à l’effigie de Benjamin Franklin. Dans le Scott, il porte le numéro RN-D1.







Sources : Scott Specialized Catalogue et A Treatise on the Law of Commercial Paper (J.F. Randolph).

dimanche 28 octobre 2007

La Lettre Recommandée

Le courrier envoyé peut l’être en recommandé. Ce moyen est à la fois une preuve de dépôt et une preuve de distribution.


Pour la Poste (Française), le courrier en recommandé est :

- une preuve légale de dépôt datée,

- une preuve de distribution signée par le destinataire ou son mandataire,

- une indemnisation forfaitaire en cas de pertes ou avaries : trois niveaux d’indemnités sont proposés en fonction du taux de recommandation choisi : 16€ (R1), 153€ (R2) et 458€ (R3),

- un service de suivi en distribution,

- une valeur juridique de l’envoi.


La Lettre Recommandée Internationale assure une preuve juridique de dépôt et une garantie en cas de perte, avarie ou spoliation mais n’est pas un service de suivi à l’international. Toutefois, si l'option Avis de réception est souscrite, la preuve juridique de réception de votre envoi sera adressée à l’expéditeur du courrier.




Voici une lettre qui est partie de Besançon (25) pour les Etats-Unis. Elle a été affranchie au moyen d’une vignette de distributeur à 5,70 €, ce qui correspond à 1,70 € (le tarif pour les USA pour les lettres de 20g à 50g) plus 4 € (le tarif pour le recommandé international).







Source : le site Internet de La Poste

Les Iles Tonga

Les îles Tonga sont un État de Polynésie, dans l’océan Pacifique, à environ 650 km à l’est des îles Fidji, comportant plus de 170 îles et îlots, répartis en trois archipels principaux. Le Royaume des Tonga est une monarchie héréditaire.

Centrées sur 20° de latitude Sud et 179° de longitude Ouest, autrefois appelées Friendly Islands (îles des Amis), elles forment aujourd’hui un royaume indépendant au sein du Commonwealth. Le climat y est subtropical, chaud et humide ; les précipitations peuvent atteindre les 2 000 mm par année. Les îles Tonga ont une superficie de 748 km² et la capitale est Nuku'alofa (la patrie de l'amour en Tonguien) sur l'île de Tongatapu.


Une royauté s'est établi à Tongatapu au début du Xe siècle et la dynastie actuelle se réfère encore à l’empire Tu’i Tonga. Au XIIIe siècle, le pouvoir royal s’est même étendu jusqu’à Hawaï. En 1616, certaines des îles de l'archipel des Tonga, dont les îles Niue, furent aperçues par les navigateurs néerlandais William Schouten et Le Maire. Le 21 janvier 1643, Abel Tasman découvrit Tongatapu et visita une partie des îles. Entre 1773 et 1777, James Cook prit contact avec les insulaires de Tongatapu. Il baptisa l’archipel « îles des Amis » en raison de l’accueil chaleureux qu'il y avait reçu (malgré le massacre de plusieurs de ses hommes). En 1845, les îles furent unies en un royaume. Elle devinrent une monarchie constitutionnelle en 1875 et un protectorat britannique le 18 mai 1900. L’archipel acquit son indépendance en 1970 et devint un membre du Commonwealth.


Les îles Tonga restent la seule monarchie du Pacifique, dirigée par le prince Tupouto’a qui a succédé à son père le 11 septembre 2006.




Voici un timbre du Royaume des Tonga qui date de 1963, année où les Tonga ont commencé à émettre des timbres de différentes formes. Celui-ci est un timbre rond où est écrit ‘Tonga The Friendly Islands – Commemorating the first gold coinage of Polynesia’. Ce timbre était destiné à affranchir le courrier par avion. Le timbre est de 2£ 9 pence (de 1921 à 1966, la monnaie des Tonga était la livre subdivisée en shilling et penny).