jeudi 6 septembre 2007

Les séries d'usage courant de 1945

1ère série définitive d'usage courant : Chaînes brisées et Cérès de Mazelin


Pour les très petites valeurs, l'Administration postale retient le type Ecu RF de Rivaud (les Chaînes Brisées). Les quatre timbres de cette série sont émis en février 1945 et retirés de la vente en 1946 pour le 40c et en 1947 pour les trois autres valeurs. Ces timbres célébrent la victoire de la France avec la représentation de la Croix de Lorraine et le fait que des chaînes soient brisées.



Les valeurs de la Cérès de Mazelin correspondent aux catégories inférieures de tarifs postaux. Les quatre timbres de cette série sont émis en février 1945 pour les trois premiers puis en juillet 1945 pour le dernier. Ils sont retirés de la vente dès 1946 pour l'un, en 1947 pour deux autres, puis en 1948 pour le dernier.




5 ème série provisoire d'usage courant : Marianne de Dulac

Première série à figurer Marianne, la Marianne de Londres a été dessinée et gravée par Edmond Dulac, un naturalisé britannique d’origine française. Le timbre représente le profil de Léa Rixens (l’épouse du peintre Emile Rixens) entouré de deux rameaux. En bas figurent la valeur faciale et « Postes ». En haut, la mention « RF » (pour République française) et une croix de Lorraine. Des non-émis existent portant la mention « R – France – F ». La série a été conçue à la demande du Général de Gaulle par le gouvernement britannique en 1942 et a servi en France libérée du 16 septembre 1944 pour le 1F50 rose et en 1945 pour les 19 autres valeurs. Tous les timbres de la série ont été retirés de la vente le 17 août 1946, sauf le 50 francs qui a été vendu jusqu’au 15 novembre 1947.





Marianne de Gandon

Pierre Gandon prend comme modèle sa femme et lui durcit les traits pour faire correspondre l'image aux circonstances du moment (la Seconde Guerre Mondiale). Les timbres sont émis le 15 février 1945 (pour le 1,50 F et le 4 f), le 26 février pour le 2 F. Les autres timbres de la série sont émis en avril et juin. Ils sont progressivement retirés de la vente, dès novembre 1945 pour le 1,50 F, puis en 1946 et 1947 pour les autres.

Les séries provisoires d'usage courant de 1944

La 1ère série provisoire : Marianne de Fernez et Coq d'Alger

A la fin de 1943, la Corse est le seul département français libéré mais, coupé de la métropole, les timbres viennent à manquer. Le 6 décembre 1943, le CLFN d'Alger trouve une solution provisoire en y introduisant des timbres d'Algérie.

Les timbres sont émis dès juillet 1944 en Corse et retirés le 12 mai 1945.
Il existe deux séries : le Coq d'Alger et la Marianne de Fernez.



La 2ème série provisoire : Arc de Triomphe

Le Maréchal Pétain a rompu les relations diplomatiques avec Washington le 8 novembre 1942, la France devient un territoire ennemi aux yeux des Etats-Unis qui mettent alors en place une administration militaire pour les territoires occupés : l’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories, Gouvernement militaire allié des territoires occupés). Cette administration fait imprimer des timbres par le BEP (Bureau of Engraving and Printing, Washington, DC) pour la France. Ceux-ci représentent l’Arc de Triomphe, les mentions « France » et « Postes » (et pas Postes Françaises), la valeur faciale et la devise « Liberté, égalité, fraternité ».


Les premiers timbres circulent à partir de septembre 1944 en Normandie puis en Bretagne, ils ont été retirés de la circulation le 12 mai 1945.



La 3ème série provisoire : Mercure et Iris

Les timbres Mercure sont surchargés par RF (sur Postes Françaises) et émis le 27 novembre 1944. Ils sont retirés le 12 mai 1945.

Les timbres au type Iris sont émis par le Gouvernement Provisoire le 5 septembre 1944 qui veut affirmer sa capacité à émettre des timbres face aux émissions venant de l'étranger (Marianne de Fernez -Alger-, de Dulac -Londres-, l'Arc de Triomphe -Etats-Unis-), ils sont retirés de la vente le 12 mai 1945.



Ci-dessus : trois timbres Marianne d'Alger, Arc de Triomphe et Iris.