jeudi 27 septembre 2007

Niuafo'ou (Tin Can Mail)

Niuafo’ou est une petite île dans l’archipel des Tonga. L'île est un volcan actif qui pousse en pente raide hors du fond océanique. Il n'y a aucun ancrage sûr pour les bateaux. En raison de sa géographie peu commune, Niuafo'ou a employé des moyens peu usuels de recevoir ses communications postales connues sous le nom de "tin can mail" (courrier de boîte en fer blanc).

Quand les commerçants de coprah (albumen séché de la noix de coco) ont installé des opérations sur l'île au début du XXè siècle, une méthode de communication est devenue nécessaire : les bateaux-vapeurs scellaient le courrier entrant pour l'île dans des bidons de biscuit de 40 livres, ces bidons étaient ensuite jetés par dessus bord aux nageurs indigènes. Les nageurs devaient nager un mille ou plus par grandes vagues en remorquant le courrier sortant qui avait été soigneusement soudé dans des bidons. Les nageurs et le bateau échangeaient les récipients de courrier et chacun reprenait son chemin. De cette méthode unique de distribution du courrier, l'île est devenue notoire en tant que Tin Can Mail Island (île du courrier de boîte en fer blanc) et les lettres portées ainsi s'appellent le tin can mail (courrier de boîte en fer blanc). Le courrier à la nage a duré jusqu'en 1931, année où un requin a tué un nageur. A ce moment-là, le mode de distribution de courrier a changé et il était alors apporté dans un canoë de tangon. Deux commerçants européens de coprah vivaient sur Niuafo'ou dans les années 20 et 30, et ils ont joué un rôle important dans le service de courrier de boîte en fer blanc.

Après une éruption violente pendant septembre 1946, les 1.330 habitants ont été évacués par la suite ont reclassé à l'île d'u.c.e., sud de Tongatabu. Après douze ans d'absence, plus de 200 anciens résidents sont retournés à Niuafo'ou et ont commencé à reconstruire leurs maisons et villages. En janvier 1962, l'île avait été repeuplée et les lignes de croisière de Matson ont ajouté de nouveau Niuafo'ou à leur itinéraire. En 1983, une piste d'atterrissage a été accomplie et, depuis lors, le courrier est transporté en avion.





Source : ce site Internet Tin Can Mail

mardi 25 septembre 2007

Napoléon III

Charles Louis-Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 - 9 janvier 1873), est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 avec 74% des voix au suffrage universel masculin, ainsi que le troisième empereur des Français (1852-1870) sous le nom de Napoléon III. Il est donc à la fois le premier président de la France et son dernier monarque. Il est issu de la maison Bonaparte, c’est le fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier et roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine.

Le 4 juin 1848, il est élu (dans 4 départements) et siège à l'Assemblée en septembre. Il a la chance de ne pas être compromis dans la répression sanglante des ouvriers parisiens révoltés lors des journées insurrectionnelles des 22-26 juin. À la suite de la promulgation, le 4 novembre 1848, de la Constitution de la IIe République, il est candidat à l'élection présidentielle, la première au suffrage universel masculin en France. Il est élu pour quatre ans le 10 décembre 1848, avec près de 75 % des voix, issues notamment du parti de l'Ordre, profitant de la division des gauches et de la légende impériale, surtout depuis le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840.


Il prête serment à l'Assemblée constituante le 20 décembre 1848 et s'installe le soir même à l'Élysée. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, soit 47 ans jour pour jour après le sacre de Napoléon Ier et 46 ans après la bataille d'Austerlitz, un décret dissout illégalement l'Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel. Organisé aussitôt après le coup d'État, le plébiscite des 20 et 21 décembre 1851 sur les nouvelles institutions reçoit une très large majorité d'avis favorables.

En janvier 1852, une nouvelle constitution porte la durée du mandat du président à 10 ans. Le 7 novembre 1852, un sénatus-consulte rétablit le régime impérial. Il est approuvé par le peuple lors d'un plébiscite à une très large majorité, les 21 et 22 novembre 1852. Le 2 décembre 1852 débute le Second Empire, Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III.
Les 29 et 30 janvier 1853 : il épouse Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, dont il aura un fils, Eugène, le 16 mars 1856.

En 1852, les timbres sont changés. En haut 'République Française' est marquée, avec le portrait de Louis-Napoléon Bonaparte (les timbres Présidence). En 1853, il y a toujours le portrait de L.-N. Bonaparte (désormais Napoléon III) avec écrit 'Empire Français' sur le haut.



Voici une lettre de 1862 affranchie avec le 20c. Ce timbre servait à affranchir les lettres pesant au maximum 7,5 grammes.





Voici un agrandissement du timbre, les chiffres 2628 étant le numéro du bureau d'où est partie la lettre, en l'occurence Raon l'Etape (82, Vosges).






En 1863, Napoléon III est représenté avec une couronne de lauriers sur les timbres. On parle alors de "Napoléon Lauré".


Le timbre ci-dessous est à 20c et affranchit les lettres jusqu'à 10 grammes.




Voici un agrandissement de ce timbre, affranchi avec une oblitération dite Etoile de Paris :

lundi 24 septembre 2007

Le type Blanc

Le type Blanc est une série d'usage courant de 1900. La République est représentée sous la forme d'une jeune femme ailée, portant la balance de la Justice ou de l'Egalité et le miroir de la Vérité. A ses pieds, deux angelots s'embrassant symbolisent la Fraternité.

Les timbres du type Blanc ont été émis le 4 décembre 1900. Ils portent les valeurs de 1c, 2c, 3c, 4c et 5c.



Voici une carte postale de Raon l'Etape (82, Vosges) envoyée avec un timbre de 5c, type Blanc.

Le 5c est destiné à l'affranchissement des journaux et imprimés, et il permet d'affranchir les cartes de visite expédiées sous enveloppe ouverte et les cartes postales de cinq mots au plus. Ce timbre (celui de 5c, les autres le seront bien plus tard) sera retiré de la vente en 1905 [edit : visiblement, il aurait été retiré quelques années après, en 1907].





Voici un agrandissement du timbre et de l'oblitération :





Source : Le Patrimoine du Timbre-Poste Français, J-F Brun

jeudi 20 septembre 2007

Les timbres perforés

Les entreprises utilisaient les timbres perforés dans le but d’éviter un détournement des timbres par leurs employés.

Le timbre perforé a été inventé dans les années 1860 en Angleterre. Cette invention arrive en France dans les années 1870. Plusieurs grandes entreprises ont commencé à perforer des timbres afin que ceux-ci ne soient pas utilisés par leurs employés pour leur courrier individuel. Cette pratique fut dans un premier temps interdite (arrêté du 20 décembre 1873). Si un courrier était revêtu d’un timbre perforé ou lacéré, la correspondance était alors considérée comme non affranchie, et taxée en conséquence.

Ce n’est que trois ans plus tard, le 15 novembre 1876, que le Ministère des Finances autorisera les entreprises à marquer leurs timbres par le procédé de la perforation. Cet arrêté ministériel fixait également le cahier des charges pour autoriser la perforation. Ainsi, celle-ci ne devait pas dépasser le tiers de la superficie du timbre, se situer en haut et ne pas toucher la valeur faciale.

Le timbre perforé perdurera jusque dans les années 1950. En effet, la loi du 6 décembre 1954 interdit la perforation des timbres. Les entreprises ont obtenu eu une dérogation pour écouler leur stock de perforés.

Il existe une association de collectionneurs qui regroupe les passionnés du perforé en France : l’ANCOPER ou Association Nationale des Collectionneurs de Timbres Perforés. Cette association, édite un catalogue des timbres perforés.


Voici une carte postale de Hambourg (Allemagne) à destination de Paris (France) affranchie avec un timbre de type Germania perforé des lettres J.H. (entreprise Joh. Heckermann).





Et voici une carte d'Assurances Sociales valable en Alsace-Moselle de la fin des années (19)20. La perforation est A.E., ce qui veut dire Assurances Employés (les titulaires de la carte travaillaient à la Caisse d'Assurances des Employés).





Voici un agrandissement d'un morceau de la carte :




mercredi 19 septembre 2007

Les oblitérations françaises sont dorénavant codées

Depuis le 10 septembre 2007 (et même un peu avant....), les oblitérations ont évolué en France. Dorénavant, la marque d'oblitération est composée de :
- Mention "La Poste"
- les 5 chiffres du code ROC (Référentiel des Organisations du Courrier)
- Date sous la forme "JJ MM AA"
- Mention "France3

Le nom de l'établissement postal ou de la localité ainsi que l'heure de dépôt disparaissent donc.



Voici donc, pour illustrer notre propos, une enveloppe postée en France (à Valenciennes Sud) à destination des USA et dont l'oblitération a été faite par Timbre à date manuel (la date est donc sous la forme JJ MM AAAA).





Comme le remarquent Claude Jamet et Dominique, c'en est fini du "cachet de la Poste faisant foi" si utile pour les jeux-concours et surtout pour sa déclaration d'impôts. En effet, la date maintenant indiquée est celle où La Poste commence à traiter le courrier, et non plus celle où elle le reçoit. Et, en effet, puisque la date écrite n'indiquera que le début du traitement de courrier par La Poste, il sera impossible de se plaindre contre les délais d'acheminement. Les statistiques indiqueront que les délais seront meilleurs qu'avant, alors que, simplement, la méthode pour les recenser aura changé (en faveur de La Poste, évidemment). Gageons que La Poste publiera ces bonnes statistiques aux Français en leur vantant les effets positifs de sa privatisation....

mercredi 12 septembre 2007

Le Maréchal Pétain sur timbres



!!! Ce post n'est pas l'apologie d'un régime ni d'une personne !!!



Ce post n'a pas non plus prétention à l'exhaustivité.


Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain (1856-1951) est un militaire et un homme d’État français, fait maréchal de France en 1918. Il est né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour dans le Pas-de-Calais et est mort le 23 juillet 1951 à Port-Joinville durant son internement sur l’île d'Yeu en Vendée, où il est inhumé.

Comme chef militaire, le maréchal Pétain est généralement considéré comme le « vainqueur de Verdun » et comme le chef de l’armée qui jugula la crise du moral et des mutineries de 1917. Comme chef de l’État, son nom est associé à l’Armistice de juin 1940 retirant la France défaite de la guerre contre Hitler, et à son rôle de fondateur et de dirigeant suprême du régime de Vichy, qui a engagé la Révolution nationale et collaboré avec l’Allemagne nazie.


Le 17 mai 1940, Pétain est nommé vice-président du Conseil dans le gouvernement de Paul Reynaud.

Le 14 juin 1940, Paris est occupé par l’armée allemande. Le gouvernement, le président de la République et les Assemblées sont alors réfugiés à Bordeaux. Dès son arrivée au gouvernement et alors que la bataille de France est irrémédiablement perdue, Pétain se fait un des avocats les plus constants de l’armistice auprès du président du Conseil Paul Reynaud. Ainsi, il met plusieurs fois sa démission dans la balance et déclare qu’il n’est aucunement question pour lui de quitter la France pour poursuivre la lutte.

Le 16 juin 1940, Paul Reynaud présente la démission du gouvernement et suggère, suivi en cela par les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, de confier la présidence du Conseil au maréchal Pétain, choix aussitôt approuvé par le président de la République Albert Lebrun. Pétain est alors vu par beaucoup comme l’homme providentiel.

Le 17 juin 1940, suivant le conseil énoncé le 12 juin par le général Maxime Weygand, chef d’état-major des Armées, Pétain annonce son intention de demander l’armistice qui est signé le 22 juin 1940 à Rethondes, après avoir été approuvé par le Conseil des ministres et le président de la République.

Dès le 11 juillet 1940, par trois « actes constitutionnels », Pétain s’autoproclame chef de l’État français et s’arroge tous les pouvoirs.


Aux traditionnels attributs régaliens (droit de grâce, nominations et révocations des ministres et des hauts fonctionnaires), Pétain ajoute en effet des droits tout à fait inédits, même du temps de la monarchie absolue. Il peut ainsi rédiger et promulguer seul une nouvelle Constitution, il peut désigner son successeur, et en attendant, il « gouverne et légifère en conseil des ministres ». Les lois, adoptées de sa seule autorité, sont promulguées sur la formule : « Nous, maréchal de France, le Conseil des ministres entendu, décidons… » Par prudence, par contre, Pétain évite de s’attribuer le droit de déclarer la guerre seul : il doit pour cela consulter les éventuelles assemblées.



Jusqu’en avril 1942, Pétain reste par ailleurs à la fois chef de l’État et chef du gouvernement, ses dauphins désignés Pierre Laval puis François Darlan n’étant que vice-présidents du Conseil. Il gouverne de manière autoritaire.

Le Maréchal supprime précocement tous les contre-pouvoirs institutionnels à son autorité, et tout ce qui rappelle trop le régime républicain désormais honni. Le mot même de République disparaît. Les libertés publiques sont suspendues, tout comme les partis politiques, à l’exception de ceux des collaborationnistes parisiens, qui subsistent en zone nord.



Jouant le plus possible sur la réputation du « vainqueur de Verdun », le régime exploite le prestige du Maréchal et diffuse un culte de la personnalité omniprésent : les photos du Maréchal figurent dans les vitrines de tous les magasins, sur les murs des cités, dans toutes les administrations, ainsi qu’aux murs des classes dans tous les locaux scolaires et dans ceux des organisations de jeunesse.

Le visage du chef de l’État apparaît aussi sur les timbres et les pièces de monnaie, tandis que les bustes de Marianne sont retirés des mairies. La Saint Philippe, chaque 3 mai, est célébrée à l’instar d’une fête nationale. Un hymne à sa gloire, le célèbre Maréchal, nous voilà !, est interprété à chaque cérémonie parallèlement à la Marseillaise, et doit être appris à tous les enfants des écoles par les instituteurs.






Source : Wikipedia


Ci-dessus : Cinq timbres représentant le Maréchal Philippe Pétain.

Le premier timbre (Maréchal Pétain, type Piel) a été émis en mars 1941 et retiré de la circulation en août 1941. La surtaxe est destinée au Secours National. Ce timbre est une réimpression du 1 F rouge qui avait été vité épuisé.

Le deuxième timbre (Maréchal Pétain, type Prost) a été émis en octobre 1941 et retiré de la circulation en mars 1942. La série des Pétain faite par Prost est très critiquée, et Pétain lui-même ne l'aime pas.

Le troisième timbre (Maréchal Pétain, type Bersier) a été émis en octobre 1941 et démonétisé en novembre 1944. Cette série ne plaît également ni au public ni à Pétain lui-même.

Le quatrième timbre (Maréchal Pétain, type Lemagny-Gandon) a été émis en mars 1942 et démonétisé en novembre 1944. 4F correspond au tarif international.

Le cinquième timbre (Maréchal Pétain, type Mazelin) a été émis en juillet 1942 et démonétisé en novembre 1944.

mardi 11 septembre 2007

La Malaisie

La Malaisie (francisation du néologisme Malaysia) est un pays d'Asie du Sud-Est, constitué de la Malaisie péninsulaire ou Malaisie occidentale et de la Malaisie orientale (nord de Bornéo). Le pays est situé à environ 200 km au nord de l'équateur. La capitale du pays est Kuala Lumpur et sa superficie est égale à 329 750 km².

L'utilisation du nom de « Malaisie » pour désigner la péninsule malaise est en fait récente. Ce nom est la francisation de Malaya dans l'expression « British Malaya » sous laquelle les Anglais désignaient, à partir de la fin du XIXe siècle, les territoires qu'ils contrôlaient sur la péninsule.

Jusqu'en 1963, le nom de « Fédération de Malaisie » ne s'appliquait qu'à l'entité créée en 1946-48 par les Britanniques et devenue indépendante en 1957, l'« Union Malaise » (Malayan Union). Celle-ci regroupait, dans la péninsule malaise, les États malais, qui avaient auparavant le statut de protectorats, et les Strait Settlements, c'est-à-dire les colonies de Malacca, Penang et Singapour (en Malaisie de 1963 à 1965, date à laquelle l’indépendance est proclamée).


La Malaisie actuelle résulte de l'entrée en 1963 des territoires britanniques de Bornéo devenus indépendants, Sabah et Sarawak, dans la Fédération de Malaisie, elle-même devenue indépendante en 1957. C’est une fédération composée de treize États (negeri) et de trois districts fédéraux (wilayah persekutuan). Les États sont les onze de la péninsule malaise (dont les neuf sultanats) : Perlis, Kedah, Penang, Perak, Kelantan, Terengganu, Pahang, Selangor, Negeri Sembilan, Melaka, Johor, et les deux États de Sarawak et de Sabah sur l'île de Bornéo.

La religion dominante est l'islam d'obédience sunnite, observé par la grande majorité des Malais (le sunnisme est la religion d'état en Malaisie). La communauté chinoise pratique un mélange de bouddhisme, de taoïsme et de culte des ancêtres. Les Indiens sont, pour la plupart hindouistes. On trouve aussi quelques chrétiens et des animistes, principalement au Sarawak et au Sabah.

Source : Wikipedia

vendredi 7 septembre 2007

Sources pour ce blog

Je me suis aperçue que, pour certains articles, j'indiquais mes sources et que, pour d'autres, tout simplement... j'oubliais !



Voici donc mon erreur réparée....


Pour la collection 'Un timbre, Un pays' :

Je tire souvent mes informations de Wikipedia, tout au moins le canevas de ma présentation. Mais comme Wikipedia n'est qu'une auberge espagnole (on ne trouve que ce qu'on y a apporté), je vérifie systématiquement sur des sites Internet ou des livres consacrés exclusivement au pays en question.


Pour ce qui concerne les timbres fiscaux :

Les ouvrages et les articles de la SFPF sont mes premières références.


Pour ce qui concerne les timbres français :

Le Patrimoine du Timbre-Poste Français, sous la direction de J-F Brun, Ed. Flohic.
Les différents catalogues des éditions Dallay.
Les ouvrages de Jean et Vincent Pothion.


En général, les autres ouvrages dont je me suis inspiré ont été cités.

jeudi 6 septembre 2007

Les séries d'usage courant de 1945

1ère série définitive d'usage courant : Chaînes brisées et Cérès de Mazelin


Pour les très petites valeurs, l'Administration postale retient le type Ecu RF de Rivaud (les Chaînes Brisées). Les quatre timbres de cette série sont émis en février 1945 et retirés de la vente en 1946 pour le 40c et en 1947 pour les trois autres valeurs. Ces timbres célébrent la victoire de la France avec la représentation de la Croix de Lorraine et le fait que des chaînes soient brisées.



Les valeurs de la Cérès de Mazelin correspondent aux catégories inférieures de tarifs postaux. Les quatre timbres de cette série sont émis en février 1945 pour les trois premiers puis en juillet 1945 pour le dernier. Ils sont retirés de la vente dès 1946 pour l'un, en 1947 pour deux autres, puis en 1948 pour le dernier.




5 ème série provisoire d'usage courant : Marianne de Dulac

Première série à figurer Marianne, la Marianne de Londres a été dessinée et gravée par Edmond Dulac, un naturalisé britannique d’origine française. Le timbre représente le profil de Léa Rixens (l’épouse du peintre Emile Rixens) entouré de deux rameaux. En bas figurent la valeur faciale et « Postes ». En haut, la mention « RF » (pour République française) et une croix de Lorraine. Des non-émis existent portant la mention « R – France – F ». La série a été conçue à la demande du Général de Gaulle par le gouvernement britannique en 1942 et a servi en France libérée du 16 septembre 1944 pour le 1F50 rose et en 1945 pour les 19 autres valeurs. Tous les timbres de la série ont été retirés de la vente le 17 août 1946, sauf le 50 francs qui a été vendu jusqu’au 15 novembre 1947.





Marianne de Gandon

Pierre Gandon prend comme modèle sa femme et lui durcit les traits pour faire correspondre l'image aux circonstances du moment (la Seconde Guerre Mondiale). Les timbres sont émis le 15 février 1945 (pour le 1,50 F et le 4 f), le 26 février pour le 2 F. Les autres timbres de la série sont émis en avril et juin. Ils sont progressivement retirés de la vente, dès novembre 1945 pour le 1,50 F, puis en 1946 et 1947 pour les autres.

Les séries provisoires d'usage courant de 1944

La 1ère série provisoire : Marianne de Fernez et Coq d'Alger

A la fin de 1943, la Corse est le seul département français libéré mais, coupé de la métropole, les timbres viennent à manquer. Le 6 décembre 1943, le CLFN d'Alger trouve une solution provisoire en y introduisant des timbres d'Algérie.

Les timbres sont émis dès juillet 1944 en Corse et retirés le 12 mai 1945.
Il existe deux séries : le Coq d'Alger et la Marianne de Fernez.



La 2ème série provisoire : Arc de Triomphe

Le Maréchal Pétain a rompu les relations diplomatiques avec Washington le 8 novembre 1942, la France devient un territoire ennemi aux yeux des Etats-Unis qui mettent alors en place une administration militaire pour les territoires occupés : l’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories, Gouvernement militaire allié des territoires occupés). Cette administration fait imprimer des timbres par le BEP (Bureau of Engraving and Printing, Washington, DC) pour la France. Ceux-ci représentent l’Arc de Triomphe, les mentions « France » et « Postes » (et pas Postes Françaises), la valeur faciale et la devise « Liberté, égalité, fraternité ».


Les premiers timbres circulent à partir de septembre 1944 en Normandie puis en Bretagne, ils ont été retirés de la circulation le 12 mai 1945.



La 3ème série provisoire : Mercure et Iris

Les timbres Mercure sont surchargés par RF (sur Postes Françaises) et émis le 27 novembre 1944. Ils sont retirés le 12 mai 1945.

Les timbres au type Iris sont émis par le Gouvernement Provisoire le 5 septembre 1944 qui veut affirmer sa capacité à émettre des timbres face aux émissions venant de l'étranger (Marianne de Fernez -Alger-, de Dulac -Londres-, l'Arc de Triomphe -Etats-Unis-), ils sont retirés de la vente le 12 mai 1945.



Ci-dessus : trois timbres Marianne d'Alger, Arc de Triomphe et Iris.

mercredi 5 septembre 2007

Les Marianne

Les timbres d'usage courant sont des timbres-poste imprimés en très grande quantité et qui servent à affranchir la plus grande partie du courrier. Ils sont opposés aux timbres commémoratifs (ou « beaux timbres »), dont les timbres d'usage courant se distinguent souvent par le graphisme. Le très grand tirage de ces derniers conduit souvent à des figurés allégoriques, officiels et manquant de variété puisque les destinataires voient toujours le même timbre.

En France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est Marianne, une allégorie de la République qui illustre ces timbres, avec toutefois l'intermède de la Sabine de Gandon et de la Liberté de Gandon entre les années 1977 et 1989. À partir du président Valéry Giscard d'Estaing, la série d'usage courant est renouvelée environ une fois par mandat présidentiel.



De 1944 à 1945, Marianne de Fernez (ou Marianne d'Alger).

Cette série a été émise à partir de 1944 en Algérie française puis dans les territoires français libérés.


De 1944 à 1947, Marianne de Dulac (ou Marianne de Londres).

Cette série a été conçue à la demande du général De Gaulle par le gouvernement britannique en 1942. Elle servit en France libérée du 16 septembre 1944 pour le 1F50 rose et en 1945 pour les 19 autres valeurs.


De 1945 à 1955, Marianne de Gandon.


De 1955 à 1961, Marianne de Muller


De 1960 à 1965, Marianne de Decaris


De 1959 à 1961, Marianne à la nef


De 1961 à 1967, Marianne de Cocteau

De 1967 à 1971, Marianne de Cheffer


De 1971 à 1978, Marianne de Béquet


De 1989 à 1999, Marianne de Briat (ou Marianne du Bicentenaire)


De 1999 à 2005, Marianne de Luquet (ou Marianne du 14 juillet)




De 2005 à maintenant, Marianne de Lamouche (ou Marianne des Français)

Le dessin de cette Marianne a été choisi suite à un concours largement ouvert au public : 50 000 projets environ ont été reçus par La Poste. 100 ont été sélectionnés par plusieurs jurys et un vote public a désigné dix projets qui ont été exposés sur la façade du Palais Bourbon, siège de l'Assemblée nationale, pendant l'été 2004. Parmi ces derniers, le Président de la République (alors Jacques Chirac) a choisi l'œuvre de Thierry Lamouche.


Le dessin représente Marianne, allégorie de la République, vue comme issue d’une plante portant bonnet phrygien et cocarde. Elle hume l’air. Deux oiseaux dessinés sous forme de « V » volent dans le ciel.