Le Luxembourg (Luxemburg en allemand, Lëtzebuerg en luxembourgeois), Grand-Duché de Luxembourg en forme longue, est un pays d'Europe situé entre l'Allemagne, la Belgique et la France. Il compte environ 455 000 habitants (au 1er janvier 2005).
Situé au cœur de l'Europe occidentale entre la Belgique, la France et l'Allemagne, le Grand-Duché de Luxembourg a une superficie de 2 586 km². Il s'étend du nord au sud sur une distance maximale de 82 km et sur 57 km d'est en ouest.
Le Luxembourg est membre du Benelux, de l'Union européenne - dont il est l'un des six pays fondateurs — et de l'OTAN.
Après la révolution française, la France reconquit le Luxembourg et en fit un département (département des Forêts) de la République en 1795 (situation officialisée en 1797). À la défaite de Napoléon en 1815 le Luxembourg fut élevé au rang d'État indépendant. Il devint un grand-duché membre de la Confédération germanique. Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, en devint le grand-duc, afin de compenser la perte de ses domaines familiaux en Allemagne.
Ce statut d'État indépendant ne fut cependant pas respecté par le roi Guillaume. Celui-ci l'intégra à son royaume des Pays-Bas et l'administra comme n'importe laquelle de ses provinces. La Loi fondamentale y fut appliquée comme partout ailleurs. Cependant, le Luxembourg avait le statut de citadelle fédérale et une garnison de la Confédération germanique en assurait la défense. Cette garnison était en fait essentiellement prussienne.
Lorsqu'en 1830 les provinces du Sud se révoltèrent contre le roi Guillaume, les Luxembourgeois prirent une part active aux événements. Une fois l'indépendance proclamée, l'ensemble du grand-duché fut donc incorporé dans le jeune royaume de Belgique. Ainsi les protocoles de Londres (20 janvier 1831) stipulaient que la Belgique devait rendre le Luxembourg au roi des Pays-Bas. Le Traité des XVIII articles (26 juin 1831), plus favorable à la Belgique, permettait un rachat de la province, mais après la campagne des Dix-Jours, il fut remplacé par le Traité des XXIV articles (15 novembre 1831), qui excluait le rachat, mais accordait à la Belgique le Luxembourg wallon et le canton d'Arlon (l'actuelle province belge de Luxembourg), ceci sur proposition du roi des Français Louis-Philippe. Par ailleurs, pour compenser cette perte territoriale pour la Confédération germanique, le traité prévoyait l'intégration d'une partie de la province de Limbourg dans ladite confédération, sous le nom de duché de Limbourg. Le traité précise aussi que le Luxembourg, bien que son souverain soit le roi des Pays-Bas, sera un État indépendant. Cependant, Guillaume Ier refusait de ratifier le traité, espérant qu'il pourrait un jour récupérer l'ensemble des provinces du Sud. Tout le Luxembourg (sauf la forteresse de Luxembourg-ville) restait donc sous contrôle belge.
En 1838, le roi des Pays-Bas fit savoir à la Conférence de Londres qu'il se ralliait au Traité des XXIV articles. Malgré les tentatives des autorités belges pour obtenir une révision du traité, la Belgique dut alors rendre au roi Guillaume, en 1839, l'essentiel du Luxembourg germanophone. Pour le Luxembourg, la perte de ses terres les plus francophones fit du Luxembourg un état principalement allemand, bien que l'influence culturelle française restât forte.
En 1839, le pays repassa donc aux mains de Guillaume Ier, qui reconnaît l'indépendance du pays selon les termes du Traité des XXIV articles. La perte des marchés belges causa des difficultés économiques. Voulant y remédier, le grand-duc intégra le grand-duché à l'union douanière allemande (Zollverein) en 1842. Cela n'empêcha pas le Luxembourg de rester un pays agricole sous-développé durant la plus grande partie du siècle.
À la mort de Guillaume III en 1890, le grand-duché passa à la maison de Nassau-Weilburg en vertu d'un contrat d'héritage passé en 1783 entre les branches Ottoniennes et Walramiennes de la maison de Nassau. Désormais le Luxembourg et les Pays-Bas auront donc des souverains différents.
La crise de 1867 faillit provoquer une guerre entre l'Allemagne et la France au sujet du statut du Luxembourg. La question fut réglée par le second traité de Londres qui garantit l'indépendance perpétuelle et la neutralité de l'État. Les murs de la forteresse furent abattus et la garnison prussienne fut retirée.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Luxembourg fut occupé par l'Allemagne jusqu'en 1918 et fut libéré par des troupes françaises et américaines. Deux divisions américaines stationnèrent dans l'État dans les années qui suivirent la guerre. Les négociations de Versailles en 1918 rejetèrent les prétentions belges sur le Luxembourg et confirmèrent l'indépendance du pays. En 1918, le Luxembourg quitte le Zollverein. En 1921, il constitue l'union économique belgo-luxembourgeoise avec la Belgique (UEBL). Celle-ci est anéantie par l'occupant allemand en 1940, mais dès 1944, l'union du Benelux est conclue par les gouvernements de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.
En 1948, le Luxembourg est membre fondateur du pacte de Bruxelles et de l'OTAN. Le Luxembourg fut également un des membres fondateurs de l'ONU en signant la Charte de San Francisco en 1945. A partir des années 60, la naissance d'une grande place financière poursuit le processus d'intégration du pays à l'Union européenne et fera de la ville de Luxembourg une des villes les plus cosmopolites d'Europe. Elle permettra aussi au pays de réagir lors de la crise sidérurgique de 1974-75. Le Luxembourg attire l'attention internationale de par sa place financière, mais c'est grâce à une forte immigration (36%) qu'il est considéré aussi comme un microcosme de l'Europe, et comme un modèle d'ouverture sur l'extérieur.
Le chef de l'État est le grand-duc Henri, qui a succédé à son père Jean le 7 octobre 2000.
Source : Wikipedia
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